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Nous voilà en 2016, avec pas grand chose de plus qu’une équipe de quatre associés et un nom. En parallèle de la préparation pédagogique, technique et administrative indispensable au lancement de notre école au métier de développeur, 100% à distance sur le format téléprésentiel, nous ressentions l’urgence de commencer à nous faire connaître. Parce qu’une école sans étudiant, ça ne risquait pas d’aller bien loin !

Avant même de sortir la première version de notre site Internet, Anthony Marais a eu l’une de ses meilleures idées : une conversation fictive entre les responsables politiques de l’époque et… O’clock. Vous pouvez en avoir un aperçu ici, ne vous privez pas ! Ce mini site a été beaucoup consulté à son lancement, a fait rire beaucoup de personnes et nous a permis de commencer à nous faire connaître.

Nous avons ensuite lancé un site web de présentation en bonne et due forme. C’était le 30 juin 2016 et les choses commençaient à devenir sérieuses car nous allions enfin savoir si, oui ou non, notre école allait intéresser quelqu’un !

La dernière ligne droite

Septembre 2016, plusieurs étudiants commencent à s’inscrire à la première promo du 9 janvier 2017 ! C’est super !.. mais notre plateforme de salle de classe virtuelle, le Cockpit, est loin d’être prête. En gros, elle en est encore au stade du prototype plus ou moins fonctionnel et c’est très loin d’être suffisant pour faire cours. Nous n’avons pas non plus encore de Téléporteur. Bref, sur la technique, presque tout reste à faire. Côté pédagogie, ce n'est pas fou non plus. À part un fil conducteur, nous n’avons pas encore de programme pédagogique détaillé et complet.

Il faut savoir qu’à cette époque, aucun cofondateur n’était impliqué dans O’clock à temps plein et nous avions tous une activité freelance en parallèle pour subvenir à nos besoins. Mais la check-list pré-lancement commençait à s’allonger dangereusement et si on voulait éviter de nous planter avant d’avoir commencé, il fallait prendre une décision courageuse. À savoir : arrêter nos activités respectives et nous investir à 200%. Ni une ni deux, la décision est prise solennellement au cours d’un mémorable weekend de travail et de team building chez Maxime, en octobre 2016 !

Ainsi, les 3 derniers mois avant le lancement ont été épiques :

  • Maxime travaillait sur la partie front-end du Cockpit et sur les supports pédagogiques
  • Lucie travaillait sur la partie back-end du Cockpit
  • Anthony travaillait sur la communication (FacebookTwitternewsletternotre vidéo ratée, etc.) et traitait les inscriptions
  • Quant à moi, je répondais à des appels à projets et je préparais le Téléporteur

La levée de fonds

Fin 2016, la caisse commence à se vider. Notre capital de départ de 15 000 euros est sérieusement entamé et on sait que nos prochaines dépenses seront conséquentes (salaires, marketing, etc.). Qu’à cela ne tienne, on monte un business plan de 30 pages, un executive summary, des pitchs au kilomètre, des decks à la pelle, on rencontre plusieurs investisseurs et on obtient à chaque fois cette réponse dont je me rappellerai longtemps :

"Votre projet a l’air super ! Lancez une ou deux promotions et revenez nous voir après."

Dans le fond, je comprends. Et, quelque part, c’est flatteur : les inquiétudes à peine voilées de ces investisseurs traduisaient le caractère innovant, et nécessairement risqué, du projet que nous leur présentions. Toujours est-il que nous avons trouvé des alternatives pour lancer les deux premières sessions (coucou BigBang et Cosmos) :

  • la Grande École du Numérique a labellisé et subventionné une partie de notre toute première formation.
  • la Région Île-de-France nous a retenus dans le cadre de l’appel à projet “Le numérique au service de la formation professionnelle”.

Et, comme c’était prévisible, nous n’étions ensuite plus en recherche d’une solution pour financer l’amorçage... Spoiler alert : on n’est pas vraiment fâchés avec les investisseurs ! D’ailleurs, maintenant que l’amorçage est derrière nous, on passe aux choses sérieuses et on va à nouveau leur parler pour leur présenter nos projets de croissance !

Le jour J

Les quelques jours qui ont précédé le grand jour, nous avons tous les quatre travaillé un nombre inavouable d’heures. La veille, nous nous sommes couchés très tard (ou tôt le matin, c’est selon !) et la tension était à son comble. Nous savions que 20 étudiants nous attendaient de pied ferme, à 9 heures, pour le tout premier cours de O’clock...

Étonnamment, et malgré un Cockpit qui tenait essentiellement par des bouts de ficelle, cette première journée s’est très bien passée ! Je me rappelle qu’à 10h30, nous avons pris une pause de 10 minutes et que je suis sorti à l’extérieur pour m’aérer l’esprit. C’est précisément à ce moment que je me suis dit pour la première fois “On a réussi !”.

Et après ?

Aujourd’hui nous avons formé près de 500 étudiants, réalisé 1,5 million d'euros de chiffre d'affaires dès notre deuxième année d’activité, rassemblé 42 super hommes et super femmes en une équipe de choc (et en parfaite parité !), obtenu d’excellents retours de la part de nos étudiants (9,3/10), mis en place des outils et des process qui nous permettent de continuer à grandir tout en préservant le très haut niveau de qualité qui nous caractérise.