20 juin 2019
20 juin 2019
Temps de lecture : 3 minutes
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Faites-vous partie de ces 70% de voyageurs prêts à voyager dans un avion sans pilote ?

Une étude menée par l’organisme d’étude indépendant Atomik Research pour Ansys, le spécialiste américain de la simulation d’ingénierie, établit que plus de deux tiers des consommateurs se disent prêts à voyager à bord d’un avion autonome.
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C’est l’un des gros axes de développement de l’aéronautique : la mise en circulation d’avions autonomes. Un défi qui repose en grande partie sur la capacité des acteurs du marché à démontrer la fiabilité et la sûreté de ces engins volants. Il est en effet primordial de garantir l’acceptation des utilisateurs avant d’engager des fonds sur un marché des plus coûteux. " Les avions autonomes entreront en service dans les dix prochaines années et cibleront aussi bien les trajets intra-urbains et inter-urbains, notamment pour le fret et les taxis. L’automatisation des avions commerciaux sera progressive. Dans un premier temps, certaines opérations resteront contrôlées par les pilotes, avant de devenir entièrement autonomes ", déclare Priyanka Chimakurthi, analyste recherches au sein du cabinet de conseil Frost & Sullivan, à ce propos.

Depuis sa création, l’avion fait peur à une importante partie de la population et cela bien que ce soit une crainte irrationnelle (les biens connues statistiques sur les accidents d’avion comparés aux accidents de la route). Imaginez donc ce que pensent les gens d’un vol sans pilote ... Et bien non, de manière assez surprenante une étude d’Atomik Research commanditée par Ansys établit que 70 % des voyageurs (répartis dans 15 pays) se déclarent prêts à voyager à bord d’un avion autonome, 58 % d’entre eux envisageraient de franchir le pas dans les 10 prochaines années et 12 % préfèrent attendre plus. Des chiffres qui font sourire lorsque l’on sait que seules les 10 premières et les 10 dernières minutes de vol s’effectuent aujourd’hui en pilotage manuel !

Pilotes requis pour turbulences

D’ailleurs, 71 % des personnes interrogées appréhendent avec confiance une phase de décollage en pilotage automatique, et 76 % pour l’atterrissage, alors même que 57 % se déclarent préoccupés par un mauvais fonctionnement de l’autopilote lors de fortes intempéries et de turbulences. Surprenant puisque 30 % des accidents mortels ont lieu durant le décollage et la phase de montée, alors même que ces phases ne représentent en moyenne que 2 % du total de la durée du vol. De même, 25 % des accidents ont lieu durant l'approche finale et l'atterrissage, qui représente 4 % de la durée du vol.

Sans trop de surprise, ce sont les millenials qui sont les plus enthousiastes quand il s’agit d’avions autonomes. Les 18-24 ans espèrent à 83 % voler un jour de cette manière, un chiffre qui tombe à 45 % pour les plus de 65 ans.

Finalement l’absence de pilotes dans les avions ne semble pas perturber plus que ça les potentiels utilisateurs. D’ailleurs l’autonomie des véhicules dans son intégralité est plutôt bien appréhendée. 63 % des personnes interrogées se sont, par exemple, déclarées prêtes à emprunter des taxis volants autonomes… Un bon point pour Uber qui a récemment déclaré prévoir la sortie d’un tel service à horizon 2022 ou 2023.