S'appuyer sur la fabrication additive pour produire des pièces détachées, c'est ce que propose Beelse Cloud Manufacturing aux industriels. La jeune pousse, qui vient de signer une collaboration avec l’Agence spatiale européenne en intégrant l’ESA BIC Sud France, compte déjà parmi ses clients le CERN et Aéroports de Lyon.

D’où vient l’idée ? Quelle problématique souhaitiez-vous résoudre ?

Face à une concurrence croissante, les industriels ont besoin de toujours plus de réactivité et de flexibilité, tout en répondant à des défis économiques, sociétaux et écologiques. Pour que nos clients produisent en cohérence avec leurs enjeux, nous leur facilitons l'accès aux nouvelles technologies de production. Nous leur permettons de "produire juste", c'est-à-dire la " juste " quantité (uniquement ce dont ils ont besoin), au moment " juste " (à la demande) et à l'endroit " juste " (au plus près du lieu d’usage).

Ils sont ainsi en capacité de réduire voire carrément supprimer leurs stocks de pièces, ce qui se traduit par un gain de temps et d’argent. En parallèle, le fait de produire localement, à proximité du besoin, réduit l'empreinte carbone et la complexité logistique. Notre offre s’adapte en fonction des enjeux de nos clients, c’est pourquoi nous nous adressons à toutes les entreprises qui produisent des pièces, de la startup à la multinationale, en passant par les PME et ETI.

Pouvez-vous présenter votre outil ?

En tant que spécialistes de la transition manufacturière, notre mission est d'apporter à nos clients des solutions pour qu’ils gagnent du temps et de l’argent tout en anticipant l’avenir . Pour leur permettre d’accélérer leur mutation, nous sommes en capacité de les aider à identifier les pièces qui sont directement éligibles à notre technologie, celles qui le sont avec quelques modifications mineures et celles qui ne le seront probablement jamais en l’état. Avec BCM, nos clients dématérialisent leur stock et produisent des pièces séries et pièces détachées par fabrication additive (impression 3D industrielle) de façon immédiate et au plus près du besoin.

BCM est un logiciel en mode SaaS. Il se présente d’une part sous la forme d’un entrepôt virtuel, dans lequel sont stockés de manière sécurisée les fichiers 3D ainsi que l’ADN garantissant la conformité de chaque pièce fabriquée. D’autre part, c’est un logiciel, en ligne et simplifié, qui gère les commandes liées à la production de pièces réalisées par fabrication additive.

Qui sont vos principaux concurrents actuellement sur votre marché ?

On recense d’autres acteurs sur le marché, en Europe et aux Etats-Unis. BCM est dédié à la production récurrente de pièces série ou pièces détachées et offre à l'utilisateur une vraie simplicité d'utilisation avec un service complet et structuré. Nous apportons à nos clients une solution qui garantit la conformité des pièces grâce à une répétabilité dans le temps et indépendamment du lieu de production.

Côté consulting, nous accompagnons nos clients dans leur transformation manufacturière. Ils disposent de notre expertise qui leur fait gagner du temps et accélère leur mutation. Avec nous, ils entrent de façon immédiate dans la nouvelle ère du manufacturing.

Quel est votre modèle économique ?

BCM fonctionne sur le principe d’un abonnement mensuel ou annuel, en fonction du nombre de pièces stockées dans l’entrepôt et des fonctionnalités sélectionnées. Nous avons également une offre d’accompagnement pour nos clients industriels appelée " Beelse Go ". Elle se matérialise par un diagnostic sur site d’identification des pièces éligibles, l’analyse des ROI, la définition d’une stratégie de déploiement, etc.

Enfin, nous proposons à nos clients de bénéficier de conseils par téléphone ou visioconférence de manière immédiate. Par exemple pour la reconception CAO de leurs pièces, orientée vers la fabrication additive. Cette offre passe par un abonnement mensuel en fonction du nombre d’heures nécessaires.

Une actualité financière ?

Beelse ouvre son capital à des investisseurs pour accélérer son développement commercial sur le territoire français et les pays limitrophes. Nous privilégions les investisseurs qui ont la volonté de contribuer au développement de Beelse. Le montant de ce tour de table s’élève à 500 000 euros.