Le monde de l’entreprise serait-il facteur d’angoisse ? Pour les dirigeants d’entreprise interrogés par Oracle Netsuite, la réponse est positive. Pour 82% d’entre-eux, prendre une décision dans le cadre professionnel est beaucoup plus angoissant que de le faire dans la sphère privée. 

Comme principaux facteurs d'angoisse, les intéressés citent la peur d’impacter négativement le chiffre d’affaires de l’entreprise (43%), de nuire à leur réputation (23%) et même de perdre leur emploi pour 13% d’entre eux. 

Un sentiment qui est exacerbé dans les organisations se considérant comme “les plus performantes" : 62% de leurs responsables préfèrent prendre une décision moins risquée même si elle peut conduire à une baisse des performances espérées. 

La donnée, principale point de crispation des dirigeants

Et les données ne sont pas vraiment d’une grande aide pour les dirigeants puisque la quasi-totalité des sondés s’estiment (99%) submergés par celles-ci. 

Près de 7 managers sur 10 reconnaissent suivre leur instinct sans véritablement s’appuyer sur les datas à leur disposition. En ce sens, l’usage de robots capables de “sortir” les chiffres les plus pertinents pourrait constituer un atout de taille dans la prise de décisions. L’idée tente d’ailleurs plus d’un dirigeant français sur deux contre seulement 33% de leurs homologues britanniques. 

Deux autres facteurs de stress sont avancés par les Français : le manque de temps et la complexité du processus. En effet, près d’⅓ des managers et dirigeants de l’Hexagone estiment qu’ils ont bénéficié de moins de temps pour prendre des décisions cruciales en 2019 qu’en 2018. Et 21% soulignent également l’implication de davantage de membres dans ces processus, ce qui complexifie obligatoirement les débats et les compromis. Aux Etats-Unis, ce taux monte même à 51% . 

Un bilan en demi-teinte

Si les dirigeants français sont plutôt optimistes quant à la croissance de leurs entreprises (49%), ils le sont nettement moins (27%) sur la capacité d’ajuster la stratégie globale de l’entreprise en fonction de l’analyse des données. 

Un quart des sondés considère, plus globalement, que la hiérarchie ne fournit pas un plan de réussite assez clair. Un chiffre qui fait écho à la défiance des dirigeants envers leurs supérieurs. En cas de décision difficile à prendre, 15% d’entre eux se tourneraient vers leur N+1 contre 39% vers leurs collègues et 21% vers des homologues d’autres entreprises.