Le bon soutien-gorge, voilà le véritable Saint Graal. Trop serré, avec des bretelles qui glissent tout le temps et une dentelle qui irrite, bien souvent, lorsqu’une femme choisit son soutien-gorge, elle sacrifie son confort. Mélissa Zitouni et Océane Brière n’en ont cure et décident de dépoussiérer tout cela. Ingénieures de formation, les deux femmes se sont lancées l’an dernier avec une campagne Ulule dans la création de leur marque de lingerie sur-mesure : Lolo. C’est un triomphe : en une heure, les 100 précommandes nécessaires pour lancer la production sont atteintes et, le 6 décembre, les jeunes entrepreneures ont près de 1286 commandes à honorer. 

Lolo, c’est avant tout de la lingerie sur-mesure. La taille de soutien-gorge est sélectionnée par un algorithme à partir de six mesures relevées sur la cliente, contre deux dans le système de taille actuel inventé en 1928 et jamais innové. Cet algorithme, ce sont Mélissa Zitouni et Océane Brière qui l’ont créé en s’appuyant sur les conseils de réalisation d’un bureau d’études français, spécialisé en corseterie, pour que le soutien et la pression du soutien-gorge soient adaptés. Au final, la marque propose 57 tailles de soutien-gorges et dix de culottes, toutes disponibles depuis le e-shop de la marque. 

Mais comment définir sa taille si on ne peut pas se rendre en magasin ? Exclusivement, la marque Lolo se charge d’envoyer un tutoriel à ses clientes pour qu’elles puissent prendre tranquillement leurs mesures depuis chez elles. Comptez 125 euros pour un soutien-gorge, 170 pour un ensemble ou un coffret cadeau. 

Une confection respectueuse de l’environnement

Lolo ne s’arrête pas au confort de ses clientes. En effet, le respect de l’environnement est aussi une des priorités des fondatrices qui  l’incluent dans chacune des étapes de la conception. Tout d’abord dans la sélection des matières utilisées pour la production des modèles. En effet, la marquisette (tulle de maille utilisé pour la doublure des soutien-gorge), le powernet (tulle extensible utilisé pour le dos du soutien-gorge) et la dentelle proviennent tous de fournisseurs français, italiens ou espagnols pour réduire l’empreinte carbone. Ces derniers sont également choisis pour ne pas utiliser de produits toxiques et nocifs pour le corps et l’environnement de leur production. La dentelle, elle-même, se veut responsable. Composée à 91% de polyamide, celui-ci est conçu à partir de chutes de textiles industriels et de façon mécanique plutôt que chimique afin de réduire les émissions carbone d’environ 80% et la consommation d’eau de 90%. 

Finalement, la confection des commandes se passe entièrement en France, dans un atelier lyonnais avec lequel un contrat a pu être conclu grâce à la campagne Ulule. Pour limiter encore plus l’impact écologique, la fabrication des modèles n’est faite qu’à la commande pour éviter le surstock et le gâchis de tissu. L’emballage des commandes est, quant à lui, recyclable. 

Néanmoins, le marché de la lingerie éthique est de plus en plus saturé. Avec des marques comme Néné Paris, Ma P’tite Culotte ou Do you Green, il faudra que Lolo puisse soutenir la comparaison et faire la différence avec son offre sur-mesure.