Crise du coronavirus, chômage, perte de sens, burn-out, bullshit jobs...Le monde du travail a connu des jours meilleurs qu'au cours de ces derniers mois. Alors que la spécialisation est en train de devenir la norme, le freelancing apporte cette expertise dont les entreprises ont besoin. Voici 5 raisons pourquoi être freelance va - très vite - devenir une obligation.

Pour mettre à mort le métro-boulot-dodo

Se lever, prendre son petit-déjeuner, prendre sa voiture (ou son bus/métro) avec 1 heure de trafic à supporter. Travailler de 9 heures à 17 heures. Reprendre sa voiture pour rentrer chez soi avec 1 heure de trafic supplémentaire à se farcir. Se reposer. Être épuisé quand même. Allez dormir. Recommencer pendant 40 ans.

Autant vous le dire tout de suite, ce scénario n’est plus ne serait-ce qu’envisagé par la nouvelle génération. L’envie de liberté, de flexibilité et de créativité au travail est plus forte que celle de nos “ancêtres”.  Avant, faire carrière était la norme. On devait faire ses preuves à l’école, être un bon élève, obtenir son diplôme, trouver l’entreprise dans laquelle on souhaitait travailler et y rester toute sa vie.

Pendant les 30 Glorieuses, c’était tout à fait envisageable. De nos jours, cela reste un doux rêve (ou cauchemar, c’est selon) difficile à expliquer à nos parents.

Pour gagner du temps de vie

On oublie souvent qu’il n’y a pas seulement le temps de travail “effectif” à prendre en compte lors d’une journée classique. Entre les trajets (plus ou moins 2 heures aller/retour si vous êtes dans une grande ville, quoiqu’il arrive) et la pause déjeuner (comptez 1 h 30 si vous êtes en France, 30 minutes en Belgique), vous avez au moins perdu 3 heures de temps de vie sans pour autant les passer à travailler pour votre employeur.

Lorsque vous êtes freelance, le trajet est souvent très court. Du lit jusqu’à mon bureau, par exemple, j’ai approximativement...15 minutes de route en comptant la douche. Lors de votre pause à midi, vous prenez le temps que vous voulez pour manger. Et vous travaillez, en réalité, le temps qu’il vous faut pour réaliser vos missions, réseauter, et vous occuper de la partie administrative. Bref, vous gérez votre agenda comme bon vous semble.

Si vous êtes un oiseau de nuit qui préfère écrire, traduire ou développer quand la lune se lève, à votre guise ! Vous êtes votre propre patron, et cela change tout.

Au-delà du gain de temps, vos coûts externes seront amoindris. Peu de carburant à mettre dans la voiture, un repas pris à la maison quasiment tous les jours...Et votre banquier vous remerciera pour les quelques 200 euros par mois en plus sur votre compte.

Parce que les bullshits jobs n’intéressent plus personne

Terme rendu célèbre par l'anthropologue David Graeber, le bullshit job - littéralement “emploi à la con” - a connu une sacrée remise en question lors de ces derniers mois. Le fait de travailler sans y trouver de sens est devenu une aberration totale pour les générations Y et Z.

Lorsque le coronavirus a pointé le bout de son nez, la plupart des employés ont eu le temps de faire le point. La majorité s’est bien rendu compte que leur boulot était aliénant, inutile pour la société et totalement superflu.

Si lorsque l’on vous propose de travailler pour un peu plus d’un SMIC pendant 35 heures, vous avez envie de répondre : “merci, mais non merci”, il est peut-être temps de changer.

Parce que la spécialisation est la nouvelle norme

Chaque poste de travail requiert une ou des compétences, jusque-là, on est bien d’accord. Dernièrement, en regardant les offres d’emploi, je me suis rendu compte d’une chose. Il faut généralement, et de plus en plus, savoir TOUT faire. L’adage dit qu’il vaut mieux être expert·e dans un domaine que bon dans plusieurs. Visiblement, les employeurs ont éludé ce passage de leur recrutement.

Lorsque vous devenez freelance, vous créez votre propre boulot. Vous pouvez devenir expert·e de votre domaine - c’est d’ailleurs extrêmement conseillé -. Au lieu d’être chargé de com’ et de marketing, vous avez la possibilité de vous concentrer sur vos forces. Rédacteur, graphiste, traducteur, vidéaste...Vous faites une tâche, mais vous la faites à la perfection. Surtout, vous exploitez votre talent à 100% de ces capacités.

Parce que les crises sanitaires changent la face du monde du travail

Nous l’avons vu lors de cette année 2020 si particulière, la face du monde a changé. La moitié de la planète a subi un confinement et le monde du travail, comme d’autres domaines, a dû s’adapter à la crise du Covid-19. Une situation sans précédent, où le télétravail est devenu roi et une nouvelle norme à proposer par les employeurs.

Au-delà de ces adaptations forcées, cette crise sanitaire mondiale inédite a montré toute l’étendue de la fragilité d’un système. Le chômage technique et partiel a dû être imposé à de nombreux travailleurs et travailleuses avec des taux de chômage qui ont explosé à travers le monde. La culture, la restauration ou encore l’industrie ont dû mettre sur pause leurs activités.

Face à l’incertitude de cette “nouvelle vie”, les employeurs ne devraient plus prendre beaucoup de risque lors des prochains mois pour garder à flots leur trésorerie. Engager pour du long terme va devenir très difficile pour eux. Alors que la deuxième vague ne devient plus une hypothèse mais une réalité, la sécurité de l’emploi est d’ores et déjà un mythe.

Générations sacrifiées mais déterminées

Alors que 2020 n’a pas fini de nous surprendre (possible deuxième vague, les présidentielles aux USA, les plans économiques…), il est clairement urgent de prendre les devants. Au lieu de subir, il est temps de créer, de se prendre en main et entreprendre.

Paul Cymutta est rédacteur web et créateur de contenus