Qui dit crise économique dit souvent licenciement. Un certain nombre d’entreprises en ont déjà fait les frais comme AirBnB qui a déjà « remercié » 1900 employés, Uber 3000 et son concurrent Lyft 1000 depuis le début du confinement. La France n’échappe pas à la règle. “Même des startups affichant une récente levée de fonds et une croissance importante, ont déjà mis en place des plans de rupture conventionnelle” , explique Benjamin Rieu, Head of business development chez Ignition Program. Et la situation pourrait empirer si la reprise reste molle. Une étude réalisée début mai par la startup StaffMe, auprès de 145 dirigeant·e·s, révèle que 22% des entreprises envisagent de licencier du personnel, à hauteur de 20% en moyenne.
Si la séparation de collaborateurs ou de collaboratrices fait partie du cycle de vie de l’entreprise, il ne faut pas négliger l’orchestration de leur offboarding ou « débarquement ». “L’écosystème des startups est petit et les avis sur une entreprise circulent vite” , reconnaît Benjamin Rieu. Soigner le départ de ses futur·e·s (ex)salarié·e·s est primordial pour “sauver sa marque employeur” , éviter d’être blacklisté par d’autres talents et conserver la motivation des salarié·e·s qui restent. Le souvenir d’Uber licenciant 3000 employé·e·s par Zoom en à peine quelques minutes est encore dans tous les esprits.
Offboarding, outplacement : quels choix pour l’entreprise?
À partir de dix salariés virés, les entreprises sont obligées de réaliser un plan de départ. Deux solutions s’offrent alors à elles : l’offboarding et l’outplacement. Mais de quoi parle t-on exactement ? N’allez pas croire que l’offboarding se limite à offrir une carte de remerciement et une boîte de chocolats à un·e salarié·e sur le départ ! Il s’agit de l’aider à construire et se projeter dans son prochain projet professionnel pendant qu’il·elle est encore en poste ou juste après son départ. L’entreprise lui offre la possibilité de se former et de se faire coacher.
L’outplacement, lui, consiste à replacer le collaborateur ou la collaboratrice pour qu’ils ou elles évitent une phase de chômage déprimante et angoissante. L’opération est généralement orchestrée par un cabinet de ressources humaines, ce qui fait rapidement grimper la note de la prestation.