Septembre, mois de la reprise. Après la longue pause estivale, spécificité française que nos voisins nous envient (ou décrient), c’est l’heure de la rentrée. Mais de quelle reprise parle-t-on quand on est en plein coeur d’une pandémie qui ne nous a probablement pas encore montré tout ce qu’elle pouvait entraîner dans son sillon ? Quelle reprise peut-on espérer après ces quelques mois de tâtonnement, de décisions hâtives, d’impossible anticipation ?

La crise a permis une remise en question que beaucoup appelaient de leurs voeux : quelle est, et quelle devrait être, la valeur du travail, des employé·e·s et de l’entreprise dans la société ?  Quel équilibre a-t-on réussi à trouver sur ce terrain mouvant de la crise ? Et si la reprise, ce n’était pas simplement de reprendre comme avant, mais bien de s’adapter et de se préparer à l’après ? Un après imprévisible, qui n’est pas plus une destination, une date figée dans le temps, qu’un nouvel état souhaitable du monde. La reprise sera longue. La crise est tellement profonde que l’impact sur le long terme est définitif et que des décisions majeures s’imposent désormais, tant au niveau macro que micro. Le changement d’équilibre est tel qu’il pourrait faire vaciller jusqu’au capitalisme dans son mode " d’avant ". Nous sommes à un carrefour de ce régime économique et social, et un nouveau modèle plus humaniste, résolument tourné vers les personnes ainsi que vers toutes les parties prenantes (y compris notre planète) autant que vers la profitabilité et les actionnaires, pourrait voir le jour.

Nous n’avons pas de solution toute trouvée ni de perspectives glorieuses à dévoiler. Ce que nous avions envie d’explorer en revanche, ce sont les infinies possibilités qui pourraient éclore grâce à cette crise. En France, le PIB est plus bas de 19 % par rapport au quatrième trimestre de l'an passé. Mais ne faut-il pas nous intéresser à d’autres indicateurs pour évaluer si, oui, ou non, une reprise est proche ? La performance ne peut-elle pas se mesurer autrement qu’avec le seul chiffre d’affaires ou les lignes comptables d’un bilan financier ? Comment les entreprises se transformeront-elles tout au long de cette période si particulière ? 

Nous sommes allés à la rencontre de startups et de scaleups pour comprendre ce que ces derniers mois avaient changé et ce qui se dessinait. Car ces sociétés sont clés pour bâtir le nouveau capitalisme que nous appelons de nos souhaits. Bien sûr, les pertes ont été considérables, sur tous les plans, mais la nécessité de se connecter davantage les uns aux autres, de faire preuve de plus de solidarité et de collaboration a durablement infusé dans toutes les couches de la société, et de nouveaux modes de fonctionnement voient le jour. Avec le bon état d’esprit, tout problème, toute crise, peut se transformer en opportunité pour le futur. À condition de savoir ouvrir les yeux et de la saisir au vol.

Et c’est pour dévoiler quelques clés utiles pour prendre le chemin de la reprise que nous avons décidé, avec Salesforce, de consacrer une journée entière à ce thème, ainsi qu’une série documentaire à découvrir sur Maddyplay.

Bonne lecture et bonne reprise ! 

Olivier Derrien, directeur général & executive VP de Salesforce & Anaïs Richardin, directrice de la rédaction de Maddyness