Àl’occasion du salon Autonomy, organisé en version digitale ces 4 et 5 novembre 2020, la MACIF et Vedecom viennent de publier la première édition de leur baromètre intitulé « Les Français sont-ils prêts à accepter le véhicule autonome dans leur vie quotidienne » . Si l’usage de ce type de transport est plutôt bien vu pour la livraison de marchandises (63%) et le transport de personnes malades (58%), les Français·e·s ne sont pas encore prêt·e·s à l’utiliser au quotidien, rapporte l’étude.
Le véhicule autonome, un mythe pour de nombreux Français·e·s
Sujet et technologie en vogue dans les médias et l’industrie, le véhicule autonome reste du ressort de l’inconnu pour de nombreux Français·e·s. 88% des personnes sondées n’en ont jamais vu un et 97% n’ont jamais eu l’opportunité d’en tester un. Excepté dans certains salons et dans le cadre de certaines expérimentations très limitées géographiquement, comme celles de Navya, la navette autonome n’a que peu pointé le bout de son nez en France.
Les habitants des zones urbaines ont plus facilement accès à ce genre de technologie. Ils sont d’ailleurs 16% à avoir déjà vu ce type de véhicule contre 8% en zone rurale. Les chômeurs et les seniors sont également défavorisés. Selon l’étude, moins de 10% d’entre eux ont déjà eu l’occasion d’en observer un véhicule autrement qu’à la télévision. Les 18-24 ans semblent intrigués par la question : 18% d’entre eux en ont déjà aperçu un ; un chiffre quasi équivalent à celui des cadres (17%).
Malgré un manque de connaissance et peut être même d’intérêt concernant le véhicule autonome, les sondé·e·s semblent plutôt intriguer par ce mode de transport. En effet, 42% des répondants affirment avoir l’intention d’en essayer un dans les années à venir. Le sondage ne précise cependant pas s’il s’agit de deux ou sept ans, ce qui laisse une certaine marge de manoeuvre tout de même. L’étude Global Autonomous Véhicules Report, réalisée en octobre 2019, soulignait d’ailleurs que 7 français sur 10 seraient prêts à l’utiliser au cours de leur vie ; un chiffre qui tombe à 37% à l’échelle des 5 prochaines années.