Décryptage par Maddyness, avec Comet Meetings
22 septembre 2021
22 septembre 2021
Temps de lecture : 7 minutes
7 min
7910

"Ceux qui pensaient qu'une entreprise pouvait survivre sans réunion se trompaient"

La crise du Covid a été une onde de choc pour toutes les entreprises, qui ont dû revoir leur fonctionnement en un temps record pour s’adapter aux mesures sanitaires. Après plus d'un an et demi de pandémie et de travail à distance, quel bilan peut-on tirer ? Réponse avec Victor Carreau, CEO de Comet Meetings.
Temps de lecture : 7 minutes
Partager
Ne passez pas à côté de l'économie de demain, recevez tous les jours à 7H30 la newsletter de Maddyness.
Légende photo :
Victor Carreau, CEO et co-fondateur de Comet Meetings

En mars 2020, le Covid a brutalement changé la donne pour les entreprises, les forçant à sortir de leur zone de confort. La circulation du virus à l'échelle nationale a imposé le recours massif au télétravail - du jamais vu. En effet, à ce jour, aucune crise économique, ni aucune catastrophe naturelle, n’avaient engendré des changements aussi rapides et aussi radicaux à l'échelle mondiale. En seulement quelques jours, le travail à distance est devenu une composante inévitable dans la collaboration entre les équipes.

Comment cette révolution inédite affecte-t-elle le monde du travail et notre façon de collaborer au sein des entreprises ? Quelles perspectives professionnelles est-elle en train de faire émerger ? Victor Carreau, co-fondateur des lieux de réunion Comet Meetings et spécialiste de la collaboration en entreprise, analyse les mutations en cours.

Selon vous, quel est le principal enseignement de la pandémie sur notre manière de travailler ? 

Cette crise a montré que, finalement, le travail était la somme de trois briques fondamentales : la production, la collaboration et la sociabilisation. La production, c'est ce que l’on fait seul dans son coin - généralement mieux en télétravail. La collaboration, c'est quand on se réunit pour produire quelque chose de plus grand, à plusieurs. La sociabilisation, c'est le lien que l'on tisse entre collègues et qui nous rattache à l'entreprise. Ce que l'on voit, c'est qu'il est très difficile de recréer ce même lien, ce même sentiment d’appartenance avec le numérique. Tout le monde a réalisé qu'il n'était peut-être pas utile de se rendre au bureau 5 jours sur 5, mais aussi, que les moments de collaboration, de sociabilisation - qui ont été mis à mal pendant les confinements - étaient cruciaux dans nos quotidiens et ne pouvaient bien se réaliser à distance. Aujourd’hui, segmenter le distanciel et le présentiel, et tirer le meilleur parti des deux, est selon moi devenu un enjeu primordial pour les entreprises.

"L’enjeu est de moins se voir, mais mieux se voir"

La montée en puissance du télétravail, qui a apporté de nombreux avantages aux employés (gain de temps, meilleure organisation personnelle…) n'a-t-elle pas atténué l’envie de se retrouver entre collaborateurs ? 

Ce serait plutôt le contraire ! Dans beaucoup d'entreprises, les équipes ne se sont pas vues pendant 18 mois. Et les gens n'ont qu'une envie : celle de se retrouver et d'échanger. Les managers et les collaborateurs ont réalisé à quel point le lien social était fondamental au travail et qu'il fallait le créer et l’animer à travers des moments passés ensemble. Des moments sacralisés, inspirants, réguliers sans forcément être quotidiens. Finalement, ceux qui pensaient qu'une entreprise pouvait survivre sans réunion se sont rendus compte qu'ils se trompaient. D'autant plus qu'avec l'inscription du télétravail dans le temps et dans les usages, les collaborateurs se verront de facto moins qu'avant. Ce que la crise nous a appris, c'est que plus il y a de distanciel, plus il faut du présentiel pour garder le lien. Que la culture d’une entreprise peut survivre et s’adapter au morcellement des lieux de travail, mais que pour résister et rester solide, elle doit passer par des moments en groupe, dans une unité de lieu. Fait notable, ce sont les entreprises les plus digitalisées qui font le plus de séminaires. Il semble y avoir un vase communiquant entre réduction des surfaces de bureau d’une entreprise, et augmentation de ses dépenses événementielles. L’enjeu est de moins se voir, mais mieux se voir.

En 2021, pensez-vous vraiment que les réunions et séminaires peuvent être un moyen de souder et de rassurer les collaborateurs sur l'avenir de l'entreprise ?

C'est le cas, ces moments répondent plus que jamais aux attentes des travailleurs depuis la crise. Quand on est en plein milieu d'une tempête, il faut réunir l'équipage sur le pont pour remotiver les troupes et fixer le cap. C’est un impératif. Il faut insuffler de la confiance et de la visibilité. En l’occurrence, il faut montrer aux collaborateurs où va l'entreprise et leur indiquer qu'elle se remet sur des projets à long terme, qu’elle se projette vers l’avant. Ce n'est pas possible de faire cela par mail ou aussi efficacement par visio. Ça doit être fait en réunissant tout le monde et en marquant le coup, dans un même temps et même lieu. Pour autant, les collaborateurs ont (à juste titre !) un profond rejet de “la réunionite” - la multiplication de réunions qui s'avèrent trop souvent inutiles. Alors que, j’en suis convaincu, ces moments ont le potentiel de changer une dynamique d’équipe de l’intérieur… Il y a vraiment travail d’éducation à faire là-dessus, afin d’apprendre à distinguer le nécessaire du superflu.

Dans ce “Future of work”, quelle réponse apporte Comet Meetings ?

À l’origine de Comet Meetings, il y a une réalité commune que nous avons vécue. En anciens consultants en stratégie, mes deux associés et moi-même avons participé, organisé et aussi subi un nombre incalculable de séminaires. Nous avons réalisé qu’il fallait que les entreprises apprennent à moins se réunir, mais à mieux se réunir. Il était temps de réinventer la façon d'organiser ces réunions en repensant le cadre de travail et les services qui facilitent cette collaboration, en réfléchissant sur le contenu et la manière de structurer l’agenda des participants…  C’est comme ça qu'est né notre concept il y a maintenant 5 ans.

À ce titre, Comet Meetings est la somme de 3 ingrédients clés. Tout d'abord, des lieux exceptionnels et inspirants, situés en centre-ville et pensés pour favoriser la créativité et l'innovation des entreprises qui s’y réunissent. Ensuite, nous proposons une expérience haut de gamme, qualitative, fluide et sans couture, avec un service “aux petits oignons” pour les participants. Et enfin, un accompagnement expert sur le contenu. Nous le travaillons beaucoup plus que n'importe quel autre acteur sur le marché, avec des équipes dédiées qui font le maximum pour rendre chaque réunion unique, efficace et productive. Et le tout pour un prix par personne moitié moins cher que ce que propose l'hôtellerie de luxe. 

Actuellement, nous avons neuf bâtiments, implantés à Paris, Bruxelles et bientôt Madrid. Pour aller encore plus loin dans l’expertise que nous proposons aux entreprises, nous recrutons actuellement un Meeting Evangelist. Cette nouvelle recrue sera “l’ambassadeur” des réunions réussies, mettra à profit sa créativité, son sens du relationnel et son sens de l’organisation pour développer de nouvelle méthodes et des outils dédiés à la collaboration, main dans la main avec notre réseau de facilitateurs et ce, pour accompagner de A à Z nos clients dans le déroulé de leur séminaire chez nous.

Postulez et devenez la ou le prochain Meeting Evangelist de Comet Meetings

La crise sanitaire vous a-t-elle ouvert de nouvelles perspectives ?

Le futur de Comet n’a jamais été aussi radieux. La crise sanitaire a confirmé notre modèle et notre produit. Notre positionnement sur la réunion urbaine de courte durée, trouve toute sa place dans le monde du travail de demain car les équipes, avec l'essor du télétravail et la réduction des bureaux, auront encore plus régulièrement besoin de moments de rencontre dans des tiers-lieux comme les nôtres. Ensuite, la crise nous a permis d'accélérer le déploiement de notre deuxième activité, Hospitality by Comet, qui s'adresse aux propriétaires de bureaux. Nous les aidons à repenser leurs actifs en véritables lieux de vie, avec une expérience client inspirée de celle de l’hôtellerie, c’est-à-dire une large gamme de services proposée et la possibilité de les payer à l'usage. Cela permet à leurs locataires de bénéficier de nombreux avantages et d'une plus grande flexibilité. Sur cette offre, nous avons désormais un peu moins de 300 000 m2 sous gestion à Paris avec six bâtiments différents. L'avenir est plus que prometteur ! 

Maddyness, partenaire média de Comet Meetings