Republication du 12 janvier 2022
Deux années ont passé depuis que Blissim a fait sécession de Birchbox. L’entreprise, dont deux (Quentin Reygrobelle et Martin Balas) des quatre co-fondateurs sont encore à la tête, a depuis largement profité de l’effet bénéfique de la crise sanitaire sur le commerce en ligne. « L’aspect business est positif, le numérique est devenu central. Ce qui nous permet d’afficher une très forte croissance » , explique à Maddyness Quentin Reygrobellet, directeur général de Blissim, sans donner de chiffre, tout en assurant que l’entreprise est « rentable« .
Afin de soutenir le développement de l’entreprise qui propose des box par abonnement, le dirigeant a fait un choix qui est encore rare au sein de l’écosystème tech français : celui du Leverage Buy-Out (LBO), qui consiste en un recours à un fort endettement bancaire – auprès LCL, Crédit du Nord et Arkéa, en l’occurence – remboursé par les bénéfices générés. Un procédé qui requiert à en croire Mathieu Blanc, le directeur associé de Raise, désormais actionnaire minoriaire, qu’une société soit « davantage rentable qu’en croissance » . Ce qui est le cas du spécialiste de la vente de box de beauté.
« Un relai naturel du capital-risque »
Pour Blissim, le LBO a été « un moyen de s’armer » pour traduire sa vision stratégique. « Elle comprend trois axes principaux : confirmer en France, s’étendre en Europe et développer le studio de création de marques Beauty Story » , expose Quentin Reygrobellet. Dans l’Hexagone, l’entreprise affiche 200 000 abonnés. « C’est un record européen dans le domaine des box, Blissim s’est bien installée » , se réjouit ainsi le directeur général, qui précise que le chiffre d’affaires de la société s’établit à 50 millions d’euros – 60 % provenant des box et 40 % de l’e-commerce, une répartition « ayant vocation à s’équilibrer » dans le temps. Cette base lui a conféré la rentabilité prescrite afin de mener un LBO. « C’est un modèle vertueux. On a montré qu’on était capable de croître de façon profitable, et qu’on peut lever en dette » , juge Quentin Reygrobellet, souhaitant par là garder la main sur l’entreprise avec Martin Balas.