Les cyberattaques se multiplient en France comme à l’international. Un fléau invisible qui préoccupe autant les entreprises que les États. Face à cette menace, « il manque 18.000 personnes dans les entreprises sur le secteur de la cybersécurité », souligne Arthur Bataille, CEO de Seela, plateforme de formation en cybersécurité pour les acteurs de la tech.
Pour se constituer des remparts et pallier le manque de ressources, les entreprises misent donc sur l’évolution des compétences en attirant des professionnels de l’informatique tels que les développeurs qui n’ont pas encore les compétences adéquates aujourd’hui, mais peuvent devenir des profils compétents demain. La demande est telle que 70% des professionnels de la cybersécurité assurent être sollicités par des recruteurs au moins une fois par mois. Voici les raisons pour lesquelles se former à la cybersécurité est une bonne idée.
1. Il y a une urgence locale, nationale et internationale
Vols de données de santé aux Hôpitaux de Paris, attaques contre les assurances, mais aussi contre les collectivités territoriales… En 2021, l’Agence nationale des systèmes d’information (ANSSI) a enregistré 1082 intrusions qui auraient pu atteindre la sécurité du pays. D’après Seela, formation en ligne de cybersécurité pensée comme une plateforme de streaming, les cyberattaques ont augmenté de 500% ces deux dernières années. Et les tensions internationales, comme la guerre en Ukraine, ont montré que désormais, le cyberespace était aussi un terrain de combat lors d’un conflit. Les entités françaises tout comme les entreprises, ont de plus en plus besoin d’anticiper ces événements et de limiter leurs conséquences.
2. On manque de ressources
« De nombreuses entreprises ont des besoins en cybersécurité mais n’arrivent pas à trouver des personnes compétentes », assure Arthur Bataille. Il y a donc une réelle pénurie de ressources humaines. On estime d’ailleurs que 70% des entreprises dans le monde manquent de spécialistes en sécurité informatique et qu’il faudrait en former plus de quatre millions pour répondre aux besoins du marché actuel. Problème : « nous ne sommes structurés ni en France, ni à l’étranger pour faire face à cela ». Les entreprises françaises n’ont donc pas la possibilité de recruter des talents venant d’autres pays qui auraient pu être davantage spécialisés dans le domaine car « ils sont déjà ultra sollicités dans leur propre pays ». C’est dans ce contexte que Seela collabore d’ailleurs avec le gouvernement français pour mieux former les acteurs de la tech sur ce sujet prioritaire.
3. C’est un secteur d’activité en plein boom
76% des organisations estiment alors qu’il est extrêmement difficile de recruter des professionnels en cybersécurité, compte tenu du décalage entre l’offre et la demande. Le secteur de la cybersécurité est donc en plein recrutement et Arthur Bataille l’assure : « s’engager dans la cybersécurité est promesse d’augmenter fortement son salaire et de n’avoir aucun problème d’employabilité. » D’autant que les dépenses allouées à la cybersécurité ont été majorées de 40% entre 2020 et 2021, pour les entreprises et les administrations.