Fundovino promet de bonnes bouteilles à ceux qui feront appel à cette plateforme de financement participatif. Mais pas seulement. Lorsque la plateforme est ouverte en 2014, ils comprennent rapidement "que le principal problème des vignerons, c'est le financement du foncier viticole".

Un investissement et une aide aux vignerons

Jean Christophe Guérard parle de ses concurrents qui fonctionnent plutôt sur des prêts, avec des intérêts payés en vin : "Nous sommes sur un modèle d'acquisition de parcelle, ou on donne le temps au vigneron de racheter". Il s'agit d'un investissement dans une SAS, qui achète une terre viticole, pour la louer à un vigneron. Les investisseurs eux, touchent un dividende annuel, en bouteille. Ils s'engagent entre cinq et quinze ans, après cette période le vigneron pourra racheter la terre. "Et ça, c'est une innovation sociale. Nous voulions moderniser le processus dans le cadre du financement participatif, nous mobilisons l'épargne populaire, en rajoutant cette possibilité au vigneron de racheter la terre".

Et pour l'ancien banquier, l'investissement est intelligent. "Puisque nous sommes dans le financement participatif, on est également transparent sur les risques. Il faut savoir que la terre AOP en général en France, progresse de 4.5 % par an, en moyenne depuis trente ans, mais d'une appellation à l'autre cela peut être différent. Mais il y a tout de même peu de risque".

Se différencier de la concurrence

"Il faut laisser les vins se reposer, nous avons la mauvaise habitude en France d'acheter du vin que l'on boit rapidement", selon Jean Christophe Guérard. Pour lui, Fundovino est une réponse pour avoir accès à des produits de bons vignerons, a des prix accessibles. "L'investissement est intéressant parce qu'il y a un rendement avec le dividende en bouteille, vous protégez votre épargne de l'inflation et vous protégez votre pouvoir d'achat puisque si le prix monte, cela ne change rien". Mais aussi et surtout, parce que les vins sont bien sélectionnés. "C'est une sorte de consensus entre les professionnels du vin, de la restauration étoilée et des revues spécialisées, on met au cœur du processus la qualité du produit".

Et la qualité d'un produit vient aussi de la qualité de la terre. "Une terre exploitée en conventionnel, sera sèche, alors que si vous faites en sorte de développer la vie, par exemple avoir des moutons pour tondre la pelouse, l'avantage, c'est que par leur déjection nourrissent le sol", explique le CEO.

Fundovino mise donc aussi sur la transition écologique qui s'installe petit à petit chez les vignerons. "Mais nous ne sommes pas dogmatiques, certains vignerons sont très bons en vin biologique, d'autres en biodynamie, il faut juste éviter le greenwashing", explique Jean-Christophe Guérard. Concernant leurs cibles, Jean-Christophe Guérard parle “d'investisseurs gourmands”. "Ces investissements vous permettent bien sûr d'assister aux assemblées générales et c'est l'occasion chaque année, d'en apprendre plus sur le vin et ses cépages".