Alexandre Berriche a toujours souhaité avoir un métier qui corresponde à sa personnalité : ambitieux, lui permettant d’avoir de l’impact et une certaine liberté.... Il aurait donc pu choisir n’importe quel poste à responsabilité mais il a choisi de devenir entrepreneur pour : "incarner quelque chose". Durant ses études, il effectue des programmes d’échanges à l’étranger et un stage de développement international pour une jeune startup qui propose du vin en tube : "C’était une boîte jeune, j’ai aimé assisté à leur dynamique et à leur ascension.". Il commence ensuite sa carrière au sein de EMCap Partners en Private Equity, où il participe à l’investissement et au développement à l’international d’entreprises jeunes et rentables. "J’ai alors compris que je touchais du doigt ce qui me plaisait vraiment.". Chez Rocket Internet, cela se confirme : "Ils proposaient à des jeunes de partir à l’international pour diriger des business, c’était très excitant", se souvient-il. En Afrique, il recrute, apprend à manager, et travaille avec des profils très variés, de cultures différentes. "C’était déjà une forme d'entrepreneuriat.".

Savoir recommencer à zéro

Chez Rocket Internet, il rencontre Sevan Marian. Avec lui, il s’associe pour créer, en 2019, Fleet, une entreprise qui propose aux startup et PME un ensemble de services permettant de louer du matériel informatique et de simplifier son renouvellement. La startup tire sa force de son autofinancement : "Nous n’avons pas eu besoin de procéder à des levées de fonds et aucun investisseur extérieur n’est donc entré au capital.".

Désormais, les deux associés souhaitent une expansion à l’international et le lancement de nouvelles gammes de produits et de nouveaux services autour de leur offre. Aucune inquiétude car Alexandre Berriche l’assure, jusqu’à présent "tout s’est déroulé comme on le prévoyait.". À travers l’entrepreneuriat, il découvre une nouvelle façon d’appréhender le travail. "Pour moi, ce n’est pas vraiment un métier, mais un état d’esprit. Il faut être assez optimiste, être résilient, savoir prendre des initiatives et surtout ne pas avoir peur de tout recommencer à zéro.". Au point d’envisager de reconstruire une entreprise : "Je l’envisage, monter des projets, c’est quelque chose que j’aime beaucoup, quel que soit le domaine, je trouve du plaisir dans chaque étape du développement.".

Professionnaliser l’activité de business angel

En attendant de reconstruire, il investit dans ce qui est déjà en cours de construction. Depuis 2018, Alexandre Berriche est également business angel, une autre facette de sa personnalité curieuse, lui qui a "toujours envie d’apprendre" et adore "rencontrer des talents". En 2021, il rejoint le programme de scouting de Sequoia Capital, une société américaine de capital risque. Son statut de scout lui permet de dénicher des talents et d’investir dans leur startup. Grâce à cela, il “professionnalise” son activité de business angel. "C’est très grisant et l’on se sent un peu privilégié lorsque des entrepreneurs nous racontent leur vision alors qu’ils n’en sont qu’au début de leur histoire.".

Depuis un peu plus de quatre années, Alexandre Berriche a ainsi investi dans 80 entreprises. Et pour ne pas se tromper, il sélectionne des projets qui ont le potentiel d’amorcer une trajectoire sans limites. "Je trouve ça très satisfaisant de faire partie des premiers à être dans le secret des premières heures d’un projet.".