Après une hausse significative de 400 % des cyberattaques pendant la crise sanitaire, la menace informatique se maintient à un niveau élevé en ce qui concerne l’espionnage d’organisations publiques et privées, selon l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Face à des acteurs dont les capacités de nuisance sont en constante évolution, il s’agit donc de faire avancer les idées novatrices en matière de cybersécurité, comme le propose K-Venture.

Convaincu que les startups en cybersécurité ont besoin de plus qu'un simple espace de travail et d'un financement pour réussir, cet incubateur offre gratuitement du mentorat, des ressources de haut niveau et un accompagnement personnalisé pour aider les jeunes entreprises à devenir les futures licornes françaises.


Des mentors de renommée internationale

" Notre projet est parti du constat qu’il est totalement aberrant que les incubateurs dans le secteur sont payants avec souvent des frais d’entrée de 5.000 euros et une commission ensuite de 30.000 euros ou 3 % en equity de la startup " s’indigne Jonathan Taieb, à l’origine de K Venture. L’incubateur s’adresse à tous les entrepreneurs, qui ont créé ou non leur startup, mais surtout qui sont : " super motivés, en full time, car c’est le mindset que nous regardons en premier pour jauger le potentiel du projet et surtout comprendre leurs besoins pour accélérer ", poursuit-il. Pas d’hébergement prévu, mais des rencontres entre tous les porteurs de projet deux fois par an, des learning expeditions, mais surtout une vingtaine de mentors de renom qui pourront les accompagner sur toutes leurs problématiques, qu’elles soient technologiques, business, stratégiques, corporate…


Entre la France et Israël

Le tout entre la France et Israël car l’idée de permettre aux entrepreneurs français de bénéficier de l'expertise et du savoir-faire d’un écosystème qui est leader mondial dans le domaine de la cybersécurité tant en termes de technologie que de startups. " Beaucoup de projets israéliens sont issus de jeunes qui veulent adapter au civil ce qu’ils ont appris à l’armée, mais qui n’ont pas les clés de l’entrepreneuriat, ce que peut apporter la France, qui a une grande expertise en matière de technologie, de nombreux talents et une culture entrepreneuriale forte ", précise Jonathan Taieb, qui a fait ses études en France avant de partir pour Israël il y a 17 ans pour s’investir dans de nombreux projets, notamment Kamea Security.

L’enjeu des structures publiques et des PME

L’enjeu porte notamment sur les structures publiques, les petites et moyennes entreprises de moyens de défense, car ce sont elles qui sont les plus attaquées. Selon Anozr Way, une entreprise sur deux victimes de ransomwares en France et en Europe est une TPE-PME, et 30 % de ces attaques concernent le secteur public, à travers les collectivités, les établissements de santé, de l’enseignement supérieur ou encore les ministères. " 75 % d’entre elles paient la rançon demandée car elles n’ont pas les moyens de lutter et savent que ça peut mettre gravement en péril leur activité ", souligne Jonathan Taieb. Avec les conflits actuels, les tensions économiques dans le secteur de l’énergie, mais aussi la perspective d'événements à venir comme la Coupe du monde de rugby en 2023 et les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.