Pour rester compétitif et productif, continuer d’attirer et de retenir les meilleurs talents, la rédaction de Maddyness s’est rapprochée des fondateurs d’Hiptown et Bluedigo pour comprendre les tendances actuelles.

Avec l’émergence du télétravail, de nouveaux cadres de travail fleurissent dans les grandes villes et apparaissent progressivement en région. Les espaces de coworking, à l’instar de ceux d’Hiptown répondent à tous les salariés qui ont pris goût au télétravail et ces entrepreneurs toujours plus nombreux à répondre pleinement à une économie de services en progression, mais également aux tendances du marché de l’emploi où la pluriactivité est plus marquée. 

Mais, si l’individu aspire à plus de flexibilité, le collectif aussi. “Avec l’accélération des crises, les startups et plus globalement les entrepreneurs, ont du mal à évaluer leurs besoins dans les prochains mois où prochaines années. Ils se posent des questions sur leur immobilier et sur la manière dont transformer cette charge en un outil de performance” explique Ludovic Célérier, cofondateur d’Hiptown. 

La performance immobilière repensée  

Pour répondre à ce besoin de flexibilité, Ludovic Célérier co-développe depuis peu le bureau opéré : “Ce contrat de prestation de services se destine aux entreprises désireuses de quitter le schéma classique et extrêmement contraignant - on l’a vu durant le covid - des baux 3-6-9. L’entreprise contacte Hiptown et confie son cahier des charges. En retour, nos équipes trouvent la surface nécessaire à l’activité, négocient avec le bailleur, souscrivent en lieu et place de l’entreprise au bail locatif et aménage l’espace. L’entreprise est ainsi libérée de toute la partie contrainte immobilière et de la partie services généraux” explique le cofondateur d’Hiptown. Mais l’entreprise ne s’exonère pas seulement des obligations administratives liées au contrat traditionnel. 

La conception des lieux, elle aussi, est outsourcée. “Lorsqu’Hiptown est sollicité pour un bureau opéré, nous accompagnons les startups et, petit à petit, des modèles se dessinent.  Il existe trois types de personnes en entreprise : le sédentaire qui occupe des fonctions back office ; le semi-nomade à l’instar du commercial et enfin le nomade complet qui évoluent principalement dans les secteurs de la tech. Selon les profils, la programmation est abordée différemment.”

Troisième point positif - et pas des moindres -, en optant pour le bureau opéré, le dirigeant ou l‘office manager se libère de la charge mentale induite par l’important processus logistique du déménagement lorsqu’il le quitte. “Plus personne n'a à se soucier de résilier le contrat de connexion internet, de l’équipe d’entretien ou du devenir du mobilier de bureau.” explique Ludovic Célérier.

L’empreinte mobilière améliorée

Le mobilier, c’est Bluedigo qui le prend en charge. Dès janvier 2020, pour proposer des prix toujours plus attractifs, mais également pour être en phase avec ses propres valeurs environnementales, Hiptown s’est associé à cette jeune pousse qui commençait tout juste à organiser le marché pour réduire la part du neuf, donner une ou plusieurs vies supplémentaires aux meubles et accompagner ceux qui désirent développer leur activité dans des espaces de travail à impact positif grâce à du mobilier reconditionné ou éco conçu. “Ils ont meublé nos premiers sites à Marseille et à Lyon, en janvier 2020 et depuis nous continuons d’unir nos forces pour des espaces de coworking et des bureaux opérés moins carbonés” témoigne  Ludovic Célérier.

Et pour cause, chaque année des dizaines, voire des milliers, de tonnes de mobilier de bureau terminent à la benne. " La situation est aussi récurrente qu’ubuesque, d’un point de vue écologique, mais également économique. Les grands groupes ont pour habitude de se meubler avec des pièces de bonne facture qui répondent tout particulièrement aux critères de l’économie circulaire. " explique Maxime Baffert, fondateur de Bluedigo avant de poursuivre “Certaines pièces viennent de chez AirFrance, d'autres de la Société Générale. Les salariés trouvent dans le reconditionné un supplément d’âme. En faisant état de l'éco responsabilité de choix et plus globalement de l’intérêt porté aux aspects RSE, l'entreprise améliore son image et sa marque employeur. Et aujourd’hui, les engagements environnementaux ne sont plus une option. Si une entreprise industrielle doit avoir à cœur d’améliorer ses modes de production, une startup doit s’attarder sur l’empreinte écologique de ses bureaux pour réduire son empreinte. " 

Bluedigo a ainsi développé une méthodologie qui permet à l’entreprise de mesurer l’impact environnemental positif du choix de la seconde main. " Lors de l’installation du mobilier dans les locaux, l’entreprise reçoit un certificat qui lui permet de faire valoir ses engagements à l’ensemble des parties prenantes " explique Maxime Baffert avant d’assurer, qu’au cours des processus de recrutement, ce type de détail - qui n’en est pas un - peut faire la différence, en particulier auprès de jeunes diplômés. 

Des solutions gages d’agilité 

Expansion géographique, recrutement et gestion des talents, croissance, décroissance, financement… Outre les gains financiers et écologiques, en optant pour les services d’Hiptown et Bluedigo, les startups s’assurent une plus grande liberté de mouvement. “Nous accompagnons beaucoup de scale-ups à l’instar d'Upflow et bientôt Meero. Que vous soyez en hyper croissance ou en décroissance, ces modèles de prestations de services permettent une plus grande agilité souvent considérée comme étant intrinsèque aux startups, car ces dernières sont généralement confrontées à un environnement de marché en constante évolution et doivent être capables de s'adapter rapidement pour rester compétitives. Aujourd’hui, certains nous sollicitent pour des surfaces équivalentes à 100 postes de travail tout équipés, mais dans 12 mois, ils auront besoin d’une bien plus grande surface et notre portefeuille d’Hiptown nous permettra de leur proposer une autre surface et de les accompagner tout au long de leur vie.” témoigne le co-fondateur d’Hiptown. 

Une analyse partagée par Maxime Baffert “Ces solutions facilitent toutes les mutations qu’elles soient organisationnelles ou géographiques. Les startups sont moins arc boutées quant au fait d’avoir un réassortiment homogène en cas de croissance de leurs effectifs et donc d’agrandissement de leurs espaces de travail, mais comme nous travaillons sur des grosses opérations de récupérations, nous pouvons compléter harmonieusement le besoin mobilier de celles qui grandissent. Et ça fonctionne dans les deux sens. Lorsqu’une entreprise réduit son espace de travail, elle nous contacte pour récupérer le mobilier dont elle souhaite se séparer.”