Les résultats révèlent que près de deux tiers des jeunes pousses (63 %) seront impactées par l'IA générative. Parmi elles, près de 90 % ne devraient toutefois pas voir leur activité être mise en péril par l’IA. Mieux : elles pourraient en tirer des bénéfices tels que des gains de productivité (50 %) ou l’amélioration de leur offre produit ou service (40 %).

En revanche, l’IA pèserait une menace forte sur une dernière frange de 10 % de startups, qui pourraient être à risque sur un de leur processus cœur. Pas de quoi s’alarmer toutefois, 80 % de ces 10 % étant déjà mobilisées pour se prémunir face à cette potentielle disruption.

« Bon nombre des startups examinées sont confrontées à d'importants défis en matière d'amélioration de la productivité grâce à l'IA. Cependant, ces mêmes startups sont encore relativement peu avancées sur ce sujet, avec peu voire aucune initiative lancée au moment de l'étude. Ce paradoxe peut sembler étonnant, d'autant plus qu'il existe une pression accrue pour atteindre la rentabilité dans le contexte actuel du marché », explique Benoît Roblin, directeur de Bpifrance le Hub.

Deux secteurs particulièrement à risque

Si, globalement, l’IA générative ne devrait pas se poser comme une menace vitale pour une partie majeure des startups, cela pourrait néanmoins être le cas des secteurs du SEO et de l'analyse vidéo, qui se détachent comme des zones à risque, où des perturbations potentielles sont à craindre. Et pour cause, dans ces domaines, les solutions d’IA sont particulièrement avancées.

De fait, « le management des startups proposant ces solutions à leurs clients se doit d’être d’ores et déjà sur le pont pour faire face à ce risque vital pour elles, y compris celles utilisant déjà l’IA dans leur offre », note Bpifrance.

Évidemment quand certains secteurs se trouvent au cœur de la tempête de l'IA générative, d'autres ne semblent pas particulièrement touchées par les bouleversements majeurs induits par cette technologie, selon Bpifrance, à l’instar des startups industrielles, de la Greentech, du hardware ou encore de la Deeptech, de la Biotech et de la Medtech (hors R&D).

Les investisseurs appelés à guider les dirigeants de startups

Par ailleurs, l'étude identifie également cinq grandes catégories d'utilisation de l'IA générative, avec des impacts variables selon les secteurs : la tech et le code, le marketing, l’expérience client, le design et la R&D au Marketing, en passant par l'Expérience Client, le Design et la R&D et enfin, la productivité générale.

Alors que certaines startups voient dans cette révolution générative une opportunité de croissance, l'étude souligne le besoin crucial d'une compréhension approfondie et d'une stratégie bien définie. Les investisseurs, conscients de leur rôle essentiel, sont d’ailleurs appelés à intensifier le dialogue, formant ainsi un front uni pour guider ces startups à travers les méandres de cette nouvelle ère de l'innovation technologique.