Sélectionnée pour représenter la "French CleanTech" lors de cette COP21, Lumo est une plateforme de crowdfunding un peu particulière. Ici, pas de gadgets techno ni d'objets rigolos, mais de solides projets d'énergies renouvelables répartis sur tout le territoire. Solaire, éolien ou hydraulique, il n'y a plus qu'à faire son choix. 


Le financement participatif a le vente en poupe, mais il est multi-facettes. Selon les plateformes et les projets, les mécaniques et les risques ne sont pas les mêmes. Sur Lumo, la proposition est claire : investir dans des projets locaux d'énergies renouvelables : toiture solaire à Iteuil ou La Rochelle, parc éolien dans la Vienne... Ici il ne s'agit pas d'injecter de l'argent dans des projets qui n'ont parfois de réalité que dans la tête de ceux qui les ont conçu mais d'accompagner, tout en épargnant, des initiatives responsables centrées sur des énergies gratuites.

"Nous avons un positionnement particulier à la fois sur les projets et sur notre façon d’intervenir : il s'agit d'épargne financière pour financer la transition énergétique. Les projets présentés ont déjà réuni les fonds nécessaires mais nous avons négocié avec les banquiers pour qu'ils laissent une place aux citoyens", commente Olivier Houdaille, directeur général délégué au contrôle et à la conformité de Lumo.

Epargner en finançant la transition énergétique

L'internaute finance donc un projet pour lequel la banque a déjà accordé un prêt. Créée en 2012 par Marie Pons, économiste experte en microfinance, et Alexandre Raguet, expert en finance et énergies renouvelables, la startup rochelaise permet à chacun d'investir dans un projet à partir de 25 euros et de percevoir des intérêt compris entre 2 et 5%. 6 projets ont déjà été financés et deux sont en cours de financement.

"Nous sommes très pointilleux sur les projets que nous présentons et sur le niveau de risque. Nous avons 4 critères de sélection : ancrage local, intérêt général, transparence et pérennité du projet", poursuit Olivier Houdaille.

Lumo

Les investisseurs, ou "lumonautes", sont invités à suivre l'évolution du projet depuis la plateforme. L'investissement maximum est également fixé à 5% de l'émission par investisseur pour que la logique de financement participatif soit respectée. "On crée une communauté, pas du cash and go", conclut le directeur général.Les plafonds sont toutefois levés lors des deux dernières semaines de la campagne. Avec un ticket moyen de 500 euros actuellement, l'objectif est de parvenir d'ici deux ans à séduire 250 investisseurs par projet et de tirer la moyenne des investissements vers 1500-2000 euros.

La plateforme tire ses revenus à 20% des investissements qu'elle facilite, grâce à une commission de 2% et à 80% de son offre de conseil à destination des porteurs de projet ou des souscripteurs, de la présentation du projet jusqu'à sa réalisation.