Sur les 4,4 milliards d'euros du Programme d'Investissements d'Avenir - le "Grand Emprunt" - la moitié devrait aller au numérique. C'est donc près de 2,2 milliards d'euros qui iront au numérique, à la transition énergétique, aux PME innovantes, à l'innovation de rupture et à la réindustrialisation. Un signal fort que veut donner l'Etat à l'écosystème entrepreneurial français et qui devrait donner naissance à quelques belles surprises dans les prochaines années.

Après plusieurs mois d'intenses débats, les 4,4 derniers milliards du Programme d'Investissements d'Avenir (PIA) ont finalement trouvés une destination. Un chiffre énorme à l'échelle française même si ce qui ira véritablement aux PME innovantes est largement moins impressionnant.

Une partie de ces fonds iront financer la rénovation thermique ou le très haut débit (environ 2,2 milliards d'euros), 1,5 mds seront mobilisé vers de "nouvelles priorités", tandis que 700 millions d'euros sont injectés au sein d'enveloppes existantes. 600 millions d'euros seront ainsi dirigés vers les technologies dites génériques, incluant le numérique, dont 150 millions à la recherche technologique orientée vers les PMI/PME, 150 millions pour le développement de la R&D pour les technologies de la filière numérique et 300 millions attribués à la création d'un prêt numérique à destination des entreprises.

260 millions d'euros soutiendront l'innovation de rupture et à l'industrialisation des produits innovants (dont une aide aux pôles de compétitivité). 590 millions d'euros viseront à accompagner les PME des filières émergentes grâce à un fond de capital risque. La présence d'une enveloppe de 20 millions d'euros pour le secteur de l'économie sociale et solidaire et une plus importante de 420 millions d'euros qui viendra en partie renforcer le financement des entreprises (via Oséo et la BPI) montre l'intérêt du gouvernement vers un secteur encore peu structuré.