Selon une étude AFIC, 40% des sociétés de capital-investissement seraient en position dangereuse au regard des capitaux disponibles pour réaliser de nouveaux investissements.

L’Association Française des Investisseurs pour la Croissance (AFIC) a mené, pour la première fois, un état des lieux au 1er janvier 2013 des capitaux disponibles pour être investis dans de nouvelles entreprises.

Les résultats de cette étude menée auprès de ses membres révèlent trois informations :

  • 40% des sociétés d’investissement françaises disposent désormais de moins de 19% des fonds qu’elles gèrent, pour investir dans de nouvelles entreprises.
  • 40% des équipes d’investissement françaises, sans être dans une situation aussi critique que les précédentes, n’ont plus en moyenne que 30% de leurs fonds disponibles pour investir dans de nouvelles entreprises.
  • 20% des équipes disposent en moyenne de 58% de fonds disponibles. Ces quelques équipes d’investissement ont la visibilité et la capacité financière requises pour alimenter en capital les startups, PME et ETI.

Dans ce contexte, l'AFIC souligne l'urgence d'orienter l'épargne vers le système productif notamment en allouant au capital-investissement une petite fraction de l’épargne financière des Français constituée sous la forme d’assurance vie, des livrets d’épargne et des fonds d’épargne retraite.

Réciproquement, le capital-investissement, toujours selon l'AFIC, doit continuer à contribuer au dynamisme de l'économie française comme le souligne Louis Godron, Président de l'AFIC  : « A l’heure où les startups, PME et ETI entreprises ont besoin de fonds propres, où les banques sont contraintes dans leurs capacités d’octroi de crédit, et où la Bourse peine à les accueillir, le capital- investissement a su remplir ses objectifs auprès d’un nombre record d’entreprises en 2011 et puiser dans ses réserves pour répondre à une demande croissante de financements. Il a su aussi contribuer à une création massive d’emplois. Mais les stocks de capitaux disponibles s’épuisent. Il est maintenant indispensable que, sans plus attendre, une partie de l’épargne disponible en France vienne soutenir des projets entrepreneuriaux, pour lesquels le capital-investissement a fait la preuve, au cours des dernières années, de sa capacité à dynamiser la croissance ».

Cette étude a été menée entre le 7 et le 30 janvier 2013. Sont inclues dans le champ de l’étude, les structures françaises membres de l’AFIC, à l’exception des structures ayant exclusivement une activité de fonds ou d’investissements en infrastructure. Les données exploitables concernent 125 sociétés représentant 60% des actifs sous gestion de l’ensemble de la population concernée.