Suite à l'annonce de Fleur Pellerin, ministre déléguée auprès du ministre du redressement productif, chargée des petites et moyennes entreprises, de l'innovation et de l'économie numérique, à propos de la création d'une école pour entrepreneurs, une voix s'est élevée, celle de Catherine Ramon, fondatrice de la toute jeune école Young Entrepreneur School (YES).[hr]

Suite à cette affaire, la ministre a également mis en ligne un appel à contributions pour la réalisation de ce projet: "Ouverte à tous, [cette école] permettrait en particulier aux jeunes, aux seniors, aux habitants des quartiers populaires de se lancer dans l'aventure entrepreneuriale". Contactée par la rédaction, Catherine Ramon répond à nos questions.

Quel a été votre sentiment lorsque Fleur Pellerin a annoncé vouloir créer une école d'entrepreneurs?

Je me suis tout de suite dit que c’était une excellente nouvelle pour YES. Les cursus entrepreneurs se développent mais la notion de risque inhérent à ce choix d’apprendre à entreprendre, surtout pour les jeunes, est encore pas facile à faire passer. Le fait que l’Etat pose l’idée d’une école d’entrepreneurs, ouverte à tous les publics, dont les jeunes, est le moyen de montrer à tout le monde, et surtout aux parents qui ont des enfants qui souhaitent devenir entrepreneurs, que c’est une bonne idée, que l’Etat soutien cette démarche, qu’il y a des débouchés, bref que l’état d’esprit change !

L’école de Fleur Pellerin, telle qu’elle l’a présentée est surtout une plateforme internet, de type MOOC (Massive Open Online Courses). Nous sommes convaincus à YES que les savoirs et la connaissance dans son ensemble peut et va passer de manière massive par ce biais dans les années à venir. Et que les écoles devront s’y mettre pour proposer des cursus mixtes on et off-line. Cela va bien au-delà de l’offre d’e-learning qui existe à ce jour. Que l’Etat prenne les devants sur ce point, sur une thématique comme l’entrepreneuriat est un message fort et très encourageant pour tous les acteurs du monde de l’éducation et de l’entrepreneuriat.

D'autant que nous y travaillons depuis le mois de juin, pour proposer dans un premier temps une plateforme web collaborative de connaissance pour nos étudiants (opérationnelle à la rentrée), qui a l’ambition de se transformer en MOOC dès que les parcours et les contenus seront au point. Nous espérons donc collaborer en ce sens avec le projet de Fleur Pellerin.

YES en quelques chiffres?

Nous avons 7 étudiants pour la première promotion, dont la rentrée s'effectuera le 30 septembre prochain. C’est une petite promo, mais nous ouvrons et le pari est réussi ! Nous prévoyons aussi une rentrée décalée (fin d’année ou janvier) pour, nous l'espérons, accueillir encore 7 autres étudiants.

Nous avons également comme projet d'ouvrir une section à Paris pour la rentrée de septembre 2014.

Nous avons pour ambition que YES devienne l’école phare pour les jeunes qui veulent entreprendre et ce dès le baccalauréat. Nous voulons aussi générer une énergie entrepreneuriale chez les jeunes français partout dans le monde.

Une communication autour de ce projet sera réalisée en ce sens dès la rentrée (octobre).

Auriez-vous un message à faire passer à la ministre?

Fleur Pellerin a notre dossier, elle sait que nous travaillons aussi sur le MOOC et nous a promis de nous contacter. Nous sommes impatients de la rencontrer et de collaborer.