Sébastien Chatelier, a fondé Animagora en 2009, une startup pionnière dans le domaine du dog-sitting, la garde d'animaux entre particuliers, il revient en exclusivité pour Maddyness, sur les raisons qui motive aujourd'hui son retrait et l'incite à passer la main sur ce marché à la fois spécifique et passionnant.
 
Fait intéressant à mettre en avant, il a monté son entreprise à 18 ans, ce qui fait de lui, un des entrepreneurs français les plus jeunes. Même si cette nouvelle signe la fin d'une aventure, l'entrepreneur reste motivé par un autre projet d'envergure internationale.
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"Your time is limited, so don't waste it living someone else's life" Steve Jobs

Ils s’appellent Gilles, Mélanie, Ali, Thibault, Jean-François, Martine, Lyès, Anelyne et des centaines d’autres, sans qui l’entreprise Animagora.com n’aurait jamais vu le jour, sans qui ce deuxième volet de ma carrière professionnelle n’aurait jamais eu la même saveur. 506 897 appels téléphoniques, 1 020 345 visiteurs uniques et 1 674 jours d’activité plus tard, une page se tourne, pour laisser place à un troisième chapitre, aussi évocateur que la citation de titre.

Oui, Animagora fut un succès

Animagora (spécialiste en France de la garde d’animaux de compagnie), bien qu'ayant été critiqué pendant ses quatre années d’existence, reste une entreprise à succès dont je suis fier :

- Oui 1 million d’euros de chiffre d’affaires sur quatre années peut être considéré comme succès
- Oui 25 000 dogsitters et 12 000 clients fédérés confortent notre succès
- Oui 91% de taux de satisfaction est honorable

Mais bien que ce succès, salué par nombre de médias soit réel (Télé Matin, France 3, M6, W9, France Bleu, Capital, Les Echos, Yahoo, Le parisien, Le Figaro, BFM etc.), il ne correspondait pas à la ligne de conduite que mon associé et moi-même avions élaborée lors de sa création en 2009: donner à la société, une envergure internationale, après avoir validé un modèle en France.

Nous n’avons pas su pérenniser un business 100% internet, ni trouver la bonne combinaison pour croître sans d’étouffantes charges et avons du coup été contraint d’abandonner le projet d’internationalisation. Le modèle n’ayant pas été validé en France, il eut été une hérésie que de penser le développer aussi vite. Marché non prêt ou erreurs de notre part, sans nul doute un mix des deux, mais en tout cas, une conclusion qui s’impose d'elle-même..

"Moi entrepreneur", je prendrai ma vie en main.

Après des mois d’hésitations, la réaliste décision de céder la base de données de ce qui était ma première entreprise fut prise, afin de me construire une autre forme d’activité, celle inavouée, dont je rêvais secrètement depuis des années. Les leaders du marché poursuivront de leur côté l’activité dont Animagora s’était fait une spécialité, créant de fait une continuité, le tout, loin des pensions canines / chenils et de leurs pratiques ô combien moyenâgeuses.

Mes nouvelles activités s’écriront donc à l’international: 3 années, 33 pays, autour d’un monde offrant autant d’opportunités que vous êtes capable d’en voir, d’en saisir ou d’en créer. C’est un projet à dimension journalistique que j’ai choisi de réaliser, à la rencontre de ces entrepreneurs qui changent votre monde au quotidien, à la force d’une valeur fondamentale: le travail.

Merci à tous, du fond du cœur,

Sébastien Chatelier