TheFamily vient d'annoncer la clôture d'un premier tour de table de 1 million de dollars (750 000 euros). Une levée qui intervient tout juste un an après le lancement de l'accélérateur qui a su séduire Index Ventures et des business angels partenaires (baptisés Godfathers) et qui resterait ouverte jusqu'à 2 millions de dollars. Des fonds qui serviront à assurer les ambitions de la structure : devenir un des points clés de l'écosystème startup français.

Un "investisseur leader dans les startups en Europe", TheFamily compterait déjà près de 126 startups (pour plus de 3000 candidatures) dans son portefeuille selon la structure. Un an après son lancement et un récent déménagement, l'accélérateur c'est plusieurs business angels et un nouveau fonds qui ont rejoint l'aventure.

Au final et en plus d'Index Ventures, de Rumeur Publique et d'OCP Finance ce sont près de 28 business angels qui ont choisis d'investir au sein de TheFamily : Antoine Remazeilles, Arthur de Catheu (Finexkap et Qilaqila), Bertrand Bigay (Murat Conseil et Investissements), Bruno Jacquemin (CCI du Loiret), Carl de Bouchony (Medicoclic.com), Duc Ha Duong (Officience), Fabien Potencier (SensioLabs), Fabrice de Gaudemar (Eurazeo), Francois Le Pichon (Steaw), Fred Montagnon (Secret Media Inc.), Frédéric Bouleuc (ANDRE & ASSOCIES), Frédéric Lasnier (Pentalog), Georges Klenkle (Degetel), Grégory Pascal (Extreme Sensio), Guillaume Teboul (Cambon), Laurent Kratz (NEOFACTO), Marc Rougier (Scoop.it), Maxime Garrigues (X-PRIME), Olivier Roland (Editions Rolland), Pascal Mercier (Global Equities Corporate Finance), Pierre Antoine Dusoulier (Saxo Bank), Serge Alleyne (Tok Tok Tok), Stéphanie Delestre (QAPA), Sylvain Zimmer (Pricing Assistant), Tritan Vyskoc et Yanai Zaicik.

Alice Zagury, co-fondatrice, répond aux questions de la rédaction et donne son point de vue sur l'écosystème français autant que sur l'utilisation de ces fonds:

Comment sélectionnez-vous vos startups ?

D'abord, aucune consigne n'est donnée si ce n'est de nous envoyer un email dans notre boîte, [email protected]. Pas de critère spécifique, on reste flexible. Nous essayons de traiter toutes les demandes en moins de deux jours. Si l'entrepreneur nous interpelle, nous le rencontrons. Si l'un des membres de l'équipe dédiée à la sélection a un coup de cœur, nul besoin de convaincre les autres, la startup entre et c'est parti.

Sur les 10 dernières startups qui soient entrées dans TheFamily, 2 sont passées par [email protected], 3 ont été "chassées" par mon équipe, 5 ont été rencontrées lors de nos événements ou viennent de notre école du samedi, "KOUDETAT+".

Prenez-vous toujours 1% des entreprises? Votre pari paie-t-il déjà ?

Aujourd'hui nous prenons 3% et on est passé de 200 m2 à 1200 m2 sans changer de quartier, donc les choses vont bien!

Quels sont les prochains plans de TheFamily ?

Les enjeux pour nous sont de réussir à accompagner plus de startups (200 cette année) en leur proposant des outils toujours plus avantageux. Pour cela, il faut réussir à recruter et à former des gens dans notre équipe qui soient excellents. 

Que pensez-vous de l’écosystème français aujourd'hui ?

TheFamily est profondément attachée à l'écosystème local et c'est un vrai challenge de s'attaquer aux problèmes les uns après les autres. Le problème n°1 est la disponibilité du capital. Pour que nos meilleurs éléments ne partent pas, il faut redoubler d'efforts.

On peut toujours découvrir, éduquer et accompagner des startups ambitieuses, tant que les "essentiels" ne seront pas présents, les entrepreneurs partiront. L'argent disponible en série A et après est extrêmement limité. Pour retourner ce problème, il faut taper plus haut. Il faut que les acteurs locaux aux poches plus larges soient impliqués. Typiquement, on croit beaucoup à l'implication des banques d'affaires comme intermédiaires pour amener vers le venture de nouveaux acteurs du financement qui investissent dans les startups les plus avancées.