L'Institut Open Innovation (IOI), créé en juin 2014 par l'Ecole Centrale Paris en partenariat avec Altran, Mazars et Société Générale, vient de publier un livre blanc détaillant les principes et bénéfices d’une démarche d’open-innovation. Un document qui s'adresse aussi bien aux cadres d’entreprises, aux dirigeants de startups, aux chercheurs et aussi aux étudiants.


Au-delà des principes fondateurs d'une stratégie d'open-innovation, le livre blanc présente les principaux défis que représente la mise en place d'une telle démarche. En premier lieu, ces changements de culture bousculent 4 piliers :

  1. Le passage d'une culture fermée à une culture ouverte
  2. La gestion de la confidentialité
  3. La répartition des nouvelles fonctions entre les départements des entreprises
  4. L'adaptation de la politique RH des personnes fortement impliquées dans la démarche

Reposant sur une forte implication du top-management, la mise en place d'une politique d'open-innovation en entreprise se heurte aux barrières culturelles et aux différences de perception. Il s’agit souvent de passer d’une vision « les meilleures compétences sont dans mon entreprise » à une vision « les meilleures compétences travaillent avec mon entreprise ». Cette vision se retrouve à l'intérieur de différentes couches de l'entreprise, et le problème survient au moment où il devient nécessaire de donner des informations pour recevoir en échange, et donc de se dévoiler un minimum.

Une démarche transverse

Faire co-exister les nouvelles et anciennes pratiques est un principe fondateur de l'open-innovation. De fait, l'open-innovation se joue à tous les niveaux de l’entreprise : les achats, la logistique, le marketing, les ventes, le juridique... tous sont impliqués aux côtés du département Recherche et Développement dans une telle démarche. La mise en place d'une politique commune, adossé à un langage commun peut s'avérer bénéfique pour l'ensemble des collaborateurs impactés, notamment ceux que l'on appelle en interne les "champions de l'innovation".

Ces derniers sont de véritables intermédiaires de l'innovation qui se chargent d’apporter en interne les idées externes, en interagissant à la fois avec l’externe et les différentes fonctions de l’entreprise. Ce sont eux qui assurent le lancement puis le fonctionnement des (bonnes) pratiques d'open-innovation. Ils peuvent en savoir peu techniquement, mais sur de nombreux sujets - l’important est avant tout qu’ils comprennent les différents métiers de leur entreprise. Leur savoir est de savoir où trouver l’information et de savoir comment et à qui la transmettre.

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