Début mai, lors d’une conférence de Presse, la startup Flooz a annoncé le lancement public de son application qui réinvente le portefeuille électronique, en partenariat avec Rentabiliweb / Be2bill. Les fondateurs de Flooz, Yannick Borgomano et Louis Grellet ont choisi de s’affranchir des acteurs bancaires traditionnels pour se lancer et ont opté pour l’entreprise fondée par Jean-Baptiste Descroix-Vernier.


Leetchi Cash, Lemon Way, Pumpkin ou encore Lydia sont les startups françaises qui ont déjà une belle empreinte sur le secteur des e-Wallets. L’arrivée de Flooz sur ce marché de l’échange d’argent entre particuliers vient bousculer les usages. En effet, la dimension sociale de l’application, qui permet de créer une histoire autour de l’échange d’argent, parvient à rendre sexy, le transfert d’argent entre particuliers. Au vue des premiers indicateurs positifs de la startup, les mobinautes semblent enclins à partager leur expérience autour du transfert d’argent avec l’ensemble de leur communauté.

En ciblant les 18-30 ans, les fondateurs de Flooz ont ainsi souhaité réinventer le portefeuille utilisateur, pour lui ajouter une dimension réseau social. Sur ce point, une comparaison peut être faite avec Facebook, qui va prochainement déployer au niveau mondial, sa solution de paiement à travers l’application Messenger.

flooz feed

Social Payment, Social Wallet

Le constat de départ de Flooz est né de l’expérience de Yannick Borgomano (30 ans) et Louis Grellet, (28 ans), deux anciens directeurs techniques d’AlloPneus. Même si l’entreprise a pu générer 215 millions de ventes en 3 ans, les problèmes liés aux paiements restaient récurrents. L’arrivée du mobile nécessitait de repenser l’univers du paiement, notamment la partie 3D Secure.

La concurrence existante ne semble pas effrayer les fondateurs de Flooz, qui revendiquent 4000 utilisateurs et 6000 téléchargements de leur application disponible sur Android et iOS (en beta depuis janvier, puis lancement public au début du mois de mai).

« Flooz est avant tout un réseau social, sur lequel nous avons rajouté une brique de paiement. Concrètement, le pseudo de l’application, c’est un RIB. Les paiements deviennent interactifs et divertissants » raconte Yannick Borgomano.

Un mois après son lancement, la startup française semble encore loin des 100 000 utilisateurs affichés par Lydia – adoptés en 5 ans et après avoir levé 3,6 millions d’euros. Pour autant, l’ambition est présente dans le discours des fondateurs, qui ont pris comme modèle de l’application Venmo, qui a revendiqué dès sa première année, 1 million d’utilisateurs. Avec un taux de rétention de 89%, Flooz devrait certainement rencontrer son marché dans les prochains mois.