Spécialiste de la levée de fonds,  Chausson Finance organise régulièrement des rencontres autour de problématiques et/ou de personnalités. Après Olivier Heckmann, cofondateur de Multimania et Kewego, et Pierre Tremolières c’est au tour de Cyril Vermeulen, de livrer ses conseils.  Cyril Vermeulen a co-fondé Aufeminin.com en 1999 et l’a revendu à Axel Springer en 2007 après l’avoir introduit en bourse en 2001. Il est maintenant un business angel actif avec plus de 20 investissements dont Prestashop et Stickyads en France et Curse et Adoreme aux USA. Article proposé par Romain Dehaussy, Directeur chez Chausson Finance.


1) Une startup est avant tout une SSII

  • Dans un premier temps, la différenciation concurrentielle se joue généralement sur les aspects technos.
  • Aux entrepreneurs de choyer leurs équipes IT et de les placer au cœur de leurs réflexions.

2) Un bon développeur n’est jamais trop cher !

Un bon développeur coûte un peu plus cher qu’un développeur moyen mais son efficacité est sans commune mesure : dans un ratio de 2 à 3.

3)  Octroyer des BSPCE avec parcimonie

  • Il faut concentrer les BSPCE sur les personnes clés à impliquer sur le long terme. C’est bien plus efficace qu’une stratégie de saupoudrage à un grand nombre de salariés.
  • Il faut également concentrer les BSPCE sur les salariés conscients de la valeur de ce type d’actifs. Certains la comprennent, d’autres préféreront une augmentation ou un bonus en numéraire... Ne pas forcer ces derniers.

4)  Ne jamais recruter dans l’urgence

Chaque recrutement est clé dans une startup. Au moindre doute dans le choix d’un candidat, il faut être prêt à renoncer et se redonner du temps pour trouver le candidat idoine. ?è A l’entrepreneur d’anticiper ses recrutements en rencontrant des profils potentiels en amont.

5)  Embaucher des managers seniors meilleurs que soi

Dès que la société commence à croître, il est nécessaire de s’entourer d’une ligne de managers spécialisés dans leurs domaines. Il faut privilégier des profils seniors afin de profiter de leurs expériences et de leurs réseaux.

6)  Faire évoluer le board en fonction de la vie de la société

  • A chaque étape de la vie de la société, il faut re-configurer son board dans une optique d’apport de valeurs.
  • Ne pas avoir peur de sortir certains membres du board. Les personnes « smart » le comprendront très bien.

7)  Tenir informés régulièrement ses actionnaires

  • Informer mensuellement ses actionnaires permet de prendre du recul sur son business et ses KPIs.
  • Cela permet également de les impliquer plus et de pouvoir facilement les mobiliser sur les problèmes rencontrés.

8) L’internationalisation demande un investissement personnel de l’entrepreneur

  • Embaucher 3 salariés pour constituer un bureau local ne suffit pas. L’entrepreneur doit infuser la culture de la société et ses best practices.
  • Skype n’est pas suffisant pour communiquer avec ses équipes délocalisées. Rien ne remplace le contact humain. L’entrepreneur doit donc se préparer à de fréquents déplacements.

9)  Mener une réflexion stratégique en mode BCG ou McKinsey

  • De manière régulière, il faut définir sa société en termes d’actifs et de compétences (techno, compétences de l’équipe techno, portefeuille clients et utilisateurs...).
  • Il faut confronter ces derniers aux opportunités de son marché mais aussi des autres marchés accessibles. Quelles sont nos forces ? Que sait-on faire excellemment bien ? Que pouvons-nous faire rapidement et mieux que les autres ? Où sont les opportunités sur notre marché ? Sur les marchés accessibles ? Ces questions doivent être revues fréquemment par l’équipe dirigeante.

10) Se méfier des études de marché

Attention aux intentions d’achat qui ne déboucheront jamais sur un acte d’achat.