Mercredi 17 février, Jean-Baptiste Rudelle a annoncé en présence de Frédéric Mazzella et de Pierre Kosciusko-Morizet le lancement du Galion Term Sheet. Un événement à l'atmosphère très détendue au siège de Criteo, pour évoquer un sujet très sérieux : le pacte d’actionnaire et ses clauses lors d'une levée de fonds en série A.


Lancé il y a quelques mois, le Galion Project est porté par Jean-Baptiste Rudelle et une poignée d'entrepreneurs de la FrenchTech, qui souhaitent voir émerger de nouvelles pépites. « Au coeur de la FrenchTech, il existe une nouvelle génération d’entrepreneurs, qui n’ont plus peur de faire des licornes. Par contre, il y a encore un énorme travail pour être au niveau de la Silicon Valley » , a-t-il commenté. Et c'est justement grâce à des publications comme le Galion Term Sheet, que le Think Tank souhaite faire bouger les choses.

"J'ai mobilisé beaucoup de personnes pour bien comprendre l'ensemble des clauses inscrites dans mes pactes d'actionnaires. Avoir ce genre de document, ratifié à la fois par les entrepreneurs et les fonds d'investissement est un élément clé pour l'écosystème" , note Frédéric Mazzella.

"Ce document (en anglais) constitue un point de départ, une première base de discussion avec les fonds d’investissement. Chacun des termes peuvent être négociés et seront mis à jour à jour tous les ans en fonction des retours" , rappelle Agathe Wautier, co-fondatrice du Galion Project. Le document se veut ouvert et consensuel ; plusieurs structures d'investissement ont déjà soutenu la démarche dont Bpifrance, Accel Partners, Daphni, Elaia Partners, Hi Inov, Idinvest, Index Ventures, Iris Capital, ISAI, Serena Capital, Ventech et XAnge.

"Alors que j'étais en pleine négociation d'un tour de table avec le fonds d'investissement 3I, je suis sorti de la salle pour protester contre l'ajout d'une clause de Bad Leaver. Me sentant menacé par la volonté d'un investisseur, je n'ai pas bien compris l'enjeu de cette clause. Ce genre d'anecdote est le signe qu'il faut plus de clarté et de pédagogie sur ces points juridiques" , se souvient Pierre Kosciusko-Morizet

.Au cours de cet événement, Jean-Baptiste Rudelle est apparu extrêmement pédagogique sur la vie du capital d’une société. Expliquant les points sensibles de la Term Sheet en prenant son propre exemple. "Au début de l'aventure, j'ai fait comme tout le monde. J'ai téléchargé des statuts classiques et rajouté le nom de ma société dessus. Très rapidement, je me suis entouré de professionnels pour éviter de me retrouver piégé". Une sage décision quand on connait le succès de sa société.

MAJ 22/02 : Une semaine après son lancement, le document enregistre 2353 téléchargements