Le méta-moteur de recherche d'emploi Joblift a constaté une hausse exponentielle des annonces liées à la blockchain depuis 2015. Pourtant, derrière ce qui ressemble à l'émergence d'un nouveau poste en vogue, "l'expert blockchain", se cache une cruelle désillusion pour les aspirants candidats : la plupart des offres concernent des stages.

La blockchain, secteur d'expertise... des stagiaires ? Une étude réalisée par le méta-moteur de recherche d'emploi Joblift a constaté une forte hausse des annonces d'emploi de spécialistes de la blockchain depuis 2015 mais une majorité d'entre elles étaient destinées à des stagiaires. En effet, le nombre d'annonces a été multiplié par dix entre 2015 et 2016, passant de 15 à 157, avec une croissance mensuelle moyenne de 48% sur la période. Le site précise que "les annonces publiées les trois premiers mois de 2017 représentent déjà 45% du nombre d’offres de 2016, et la courbe d’évolution semble indiquer la continuation de la tendance".

Néanmoins, 57% des annonces sont des offres de stages, contre 36% de CDI. Les entreprises espèrent donc recruter des spécialistes de la blockchain plutôt junior, dès leur sortie de l'école. Les recruteurs lorgnent particulièrement sur les futurs ingénieurs et seules 4% des offres sont ouvertes aux profils issus d'écoles de commerce. Rien d'étonnant : les futurs employeurs estiment nécessaire la maîtrise du code, notamment pour les langages C++ (51% de mentions), Java (47% de mentions) et Python (29%).

Code

Les startups embauchent plutôt par le bouche à oreille

Seuls quatre grands secteurs recrutent pour l'instant des experts de la blockchain : "les startups, les télécommunications, la banque et l’assurance, et les cabinets de conseil". Bien que moteur dans l'émergence de la blockchain, les startups n'apparaissent pas dans les résultats de l'étude de Joblift, qui suppose que "ces recrutements se font par bouche-à-oreille ou par réseau" et non via la publication d'une offre.

Au contraire, 58% des offres sont émises par des entreprises du secteur des télécommunications. Celles-ci recrutent majoritairement pour des missions de R&D ou d’études de marché et de faisabilité. Suivent les banques et assurances avec 20% des offres, principalement pour des missions d’architecte logiciel ou de développement informatique. Enfin, les cabinets de conseil ont publié 12% des offres, là aussi destinées à recruter des développeurs.

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