Une étude d'Opinion Way pour BNP Paribas montre que si un Français sur deux envisage de monter sa propre affaire, ce sont bel et bien les possibilités de financement qui permettront de concrétiser cette envie.

L'entrepreneuriat séduit. C'est la conclusion que l'on peut tirer de l'étude commandée par BNP Paribas à Opinion Way sur les Français et l'entrepreneuriat. Près d'un Français sur deux (45%) envisage ainsi de créer son activité. La simplification progressive des démarches administratives et peut-être un certain effet Macron dopent les envies d'entreprendre, 60% des interrogés considérant qu'il est plus facile d'entreprendre aujourd'hui qu'auparavant lorsqu'on est jeune. Cette dynamique correspond également aux aspirations portées par la génération Y et les suivantes, notamment leur désir de mieux équilibrer leurs vies professionnelle et personnelle. Plus d'un Français sur cinq (22%) estime ainsi qu'être son propre patron permet de mieux concilier les deux et fait davantage écho à sa personnalité et ses valeurs.

Mais encore faut-il se lancer. Pour un tiers des sondés (35%), c'est l'idée innovante qui va déclencher la concrétisation de l'envie de créer sa propre structure, à égalité (34%) avec un coup de pouce financier pour lancer sa nouvelle activité. Les aspirants entrepreneurs sont donc particulièrement sensibles aux moyens concrets à leur disposition pour leur permettre de réaliser leurs envies. Cela veut aussi dire qu'une idée, fût-elle bonne, ne fait pas tout et que certaines peuvent même rester sans suite, faute de moyens suffisants pour les porter.

Ampoule

Des banques incitées à fournir davantage de services

Un appel à peine voilé aux réseaux de financement de mieux jouer leur rôle, à commencer par les banques que deux tiers (66%) des interrogés considèrent comme des partenaires incontournables pour les créateurs d'entreprise. Un bon point pour les établissements bancaires, concurrencés en matière de conseil par les nombreuses structures d'aide à l'entrepreneuriat et en matière de financement par les FinTech qui ont flairé là un filon à saisir. Jean-Daniel Guyot, fondateur de la banque B2B TrustBK pour l'instant au stade de projet, estimait ainsi que "les banques sont le socle de confiance essentiel qui permet à notre tissu économique de se construire et de prospérer" tout en soulignant que "ce socle n’est plus assez efficace, plus assez local, il n’a pas embrassé la complexité nouvelle du monde de l’entreprise".

Pourtant, les entrepreneurs attendent bien plus de leur banque d'une manne de financement. Près de neuf Français sur dix (87%) espèrent que leur partenaire bancaire leur permette d'accéder à des facilités de paiement et des solutions sur-mesure en matière de financement mais plus d'un sur deux (58%) attendent aussi de leur banque des conseils fiscaux et juridiques. Et c'est finalement le panel et la qualité de ces services qui présideront au choix d'une banque partenaire : deux tiers (67%) des sondés disent préférer la banque avec le meilleur accompagnement de services contre seulement 61% la meilleure offer de financement et 55% leur banque habituelle. La simplification des démarches en matière de mobilité bancaire fragilise donc la relation des banques avec leurs clients et les oblige à mieux calibrer leurs services pour les retenir.