Ghislain Journé, fondateur de Farmili, a suivi des études juridiques et un cursus en école de commerce. Passionné par les animaux depuis l'enfance, il a élevé des poules, lapins et pigeons dans la maison familiale en Bourgogne. Après avoir travaillé 6 ans dans le secteur bancaire à Paris, il décide de lancer son entreprise en ayant à cœur d'accomplir un projet en lien avec sa passion pour la nature. C'est en découvrant le concept des City Farms à Londres que lui vient l'idée d'une mini ferme clé en main.

Quel est votre constat de départ ?

Les Français se passionnent de plus en plus pour l'auto-production. En effet, trois quart des détenteurs de jardin souhaitent avoir un potager ou des poules afin de consommer leurs propre oeufs ou légumes. En quelques années, le jardin est devenu l’une des "pièces" favorites de la maison. On veut y vivre de nouvelles expériences.

Quelle est votre solution ?

Face aux acteurs traditionnels « multi spécialistes du jardin » (jardineries et enseignes de bricolage) et sur un marché qui se digitalise, Farmili propose une offre originale et « made in France » avec une mise en scène 100% digitale. L’objectif est de faire plus que vendre des produits, nous souhaitons proposer une expérience en misant sur le contenu et les conseils. Les réseaux sociaux et les blogs (Farmili dispose de 2 blogs : PoulesPondeuses.com pour les amateurs d’œufs maison et L’Echo de la Basse-Cour pour l’écologie au quotidien) sont un moyen fantastique pour capter et fidéliser la communauté de clients.

Farmili

Quel est votre business model ?

Nous vendons en ligne auprès des particuliers une offre "clé en main" incluant les animaux qui partent en direct de l'élevage. Les ventes se font sur le site www.farmili.com et depuis peu via la distribution chez Truffaut de produits sous-marque Farmili (essentiellement alimentation et litière pour petits animaux). Bientôt une offre d'abonnement sera lancée sur le site pour l'alimentation et la litière.

Pouvez-vous nous raconter votre plus belle anecdote de startupper ?

Dans le cadre de notre première levée de fonds j’envoie plusieurs dossiers à des BA potentiels, notamment un grand patron que j’admire, sans imaginer pouvoir le rencontrer un jour. Plusieurs semaines passent et, tandis que je suis à tout autre chose, le téléphone sonne. C’est sa collaboratrice, il veut nous rencontrer. J’en tombe de ma chaise au sens propre. Le jour du rendez-vous mon associé et moi sommes stressés. Nous patientons devant son grand bureau, un peu fébriles. Il arrive et nous lance tout de go « tiens, vous n’êtes pas venu avec une poule ? ». Ça va déjà mieux ! Son bras droit nous expose une liste de pistes à creuser pour notre recherche d'investisseurs qui me font me décomposer. Je prends alors mon courage à deux mains et lui demande s’il n’a pas envie, lui, d’investir sur Farmili. Il dira oui. Un grand jour pour notre jeune entreprise.

Recherchez-vous actuellement des fonds ?

Nous recherchons 500 000 euros dans le cadre de notre développement, notamment pour recruter de jeunes talents à l'aise aussi bien dans le foin que sur la toile.