La France, à la remorque des innovateurs américains ? Que nenni ! L'Hexagone est une place forte de la Tech, notamment en termes d'innovations de rupture. La dernière étude réalisée par Wavestone sur le secteur des DeepTech met en exergue le savoir-faire français en la matière et son rôle moteur parmi les pays les plus innovants. Plus de six investisseurs sur dix (61%) classent la France dans leur top 5 des destinations où investir dans les DeepTech. Mieux, près de 9 investisseurs sur dix (88%) pensent que la croissance des DeepTech françaises sera plus forte que celle d'autres pépites européennes.

Pourtant, l'Europe est déjà un haut lieu de développement des DeepTech. Et pour cause : depuis 2015, les investissements réalisés par des fonds et des investisseurs privés dans la DeepTech ont augmenté trois fois plus rapidement que ceux réalisés dans les startups technologiques B2C. Intelligence artificielle, Big Data et biotechnologies parviennent à cristalliser les espoirs du grand public, l'engouement des entrepreneurs et l'intérêt des financiers. Un alignement des planètes que peu de secteurs parviennent à atteindre.

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Un accès au financement à améliorer

Comme pour n'importe quel autre secteur, les investisseurs choisissent les pépites DeepTech dans lesquelles ils prennent des participations d'abord en fonction de la qualité de l'équipe. Or, la France est particulièrement bien lotie en la matière. Le pays arrive ainsi en tête des réponses des investisseurs interrogés sur le meilleur vivier de talents du secteur, devant Israël, les États-Unis et le Royaume-Uni. Autres points forts : le nombre d'incubateurs et d'espaces de travail collaboratif mais aussi le soutien gouvernemental aux technologies DeepTech, deux autres items où la France se classe première.

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En revanche, l'Hexagone doit s'améliorer en matière d'accès au financement, où elle se classe, certes dans le top 5, mais cette fois derrière les trois pays précités. Or, les technologies DeepTech coûtent extrêmement cher à développer, mettre au point et déployer à grande échelle. Si les pépites françaises veulent devenir des géants et que la France souhaite asseoir son rôle de leader européen des DeepTech, elle va devoir plancher sur le sujet.