Forte d'un fonds d'investissement particulièrement dynamique, la Maif renforce son accompagnement des entreprises innovantes en lançant officiellement son Startup Club, un lieu qui combine offre d'hébergement et coups de main d'experts. Mais sans la rigidité et les contraintes financières d'un accélérateur ou d'un incubateur.

C'est une nouvelle corde que la Maif ajoute à son arc pour renforcer sa place au sein de l'écosystème startup. Avec son fonds corporate Maif Avenir, l'assureur était déjà présent au capital d'un certain nombre d'entreprises innovantes, notamment dans le secteur de l'économie collaborative. Cette fois, c'est sur le front de l'accompagnement en compétences que se positionne l'assureur en inaugurant ce mercredi son "Startup Club", ouvert depuis quelques mois déjà.

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Un projet qui a d'ailleurs trouvé sa genèse dans le sillon de Maif Avenir, comme l'explique Nicolas Boudinet, directeur général adjoint, secrétaire général et responsable de Maif Avenir et du Maif Startup Club : "au moment de la création de Maif Avenir, nous avons pensé créer un club des startups dans lesquelles on investirait mais aussi de celles qui auraient un intérêt à ce qu'on les accompagne". L'assureur a préféré se laisser le temps de la réflexion, pour "mieux comprendre quels étaient les besoins prioritaires" des startups avant de concrétiser l'idée.

Être au service des startups

Deux ans plus tard, c'est avec une feuille de route claire que la Maif se lance enfin. "Nos clients, ce sont les startups, rappelle Nicolas Boudinet. Nous devions donc nous concentrer sur leurs besoins. Et leur premier besoin était de trouver des locaux à un prix raisonnable au coeur d'un écosystème porteur." L'assureur réaménage donc un immeuble qui lui appartient en plein coeur du Sentier, épicentre du petit monde startup parisien. Le lieu cumule aujourd'hui bureaux pour les jeunes pousses (pour un loyer de 500 et 600 euros le mètre carré à l'année), postes de travail en coworking (30 euros par poste et par jour et de 300 à 400 euros pour le mois) et espaces événementiels qui accueillent aussi bien des événements organisés par les startups que par des grands groupes, participant à la connexion entre corporates et jeunes pousses.

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Des tarifs attractifs en plein centre de la capitale qui font écho à la stratégie de la Maif pour ce Startup Club. "Notre ambition n'est pas financière, nous n'avons pas d'objectif de rentabilité du lieu, assure Nicolas Boudinet. Nous souhaitons simplement équilibrer le coût du projet." D'autant que, si rien n'est acté à l'avance ni imposé, le développement de l'activité des startups hébergées peut aboutir à de nouveaux contrats pour la Maif, comme par exemple l'assurance de services proposés par des freelances.

Une offre personnalisée

Pour les startups, l'aspect financier n'est pas non plus le principal atout du Maif Startup Club. En plus de l'hébergement, l'assureur leur propose surtout des services à la carte et un accès privilégié aux experts de son réseau. "Les startups ne veulent pas être affiliées ou sous le contrôle d'un corporate, analyse Nicolas Boudinet. L'idée n'est pas de leur vendre un dispositif complet, déjà organisé et forfaitaire mais de répondre de manière personnalisée à leurs besoins, sans prise de participation ni condition."

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Une dizaine de startups, de Too Good To Go à Social Builder, ont déjà pris leurs quartiers dans le Startup Club. D'autres doivent encore emménager. Certaines comptent déjà plusieurs dizaines de salariés, d'autres viennent seulement de se lancer. L'open space où les équipes travaillent côte à côte et la cafétéria commune sont propices aux rencontres et au partage d'expérience autour d'un café. Car c'est là aussi le coeur du projet du  Maif Startup Club : "hybrider la Maif avec l’écosystème innovant, comprendre comment les équipes travaillent et s’en inspirer".