"Ce qu'on espère faire (...), c'est tester tous les prototypes, avec différents niveaux d'autonomie" --et jusqu'à l'automatisme total--, en collaboration avec l'autorité régionale Ile-de-France Mobilités, a dit Mme Dupuis à des journalistes.

Elle compte offrir un "terrain de jeu pour tous les constructeurs de bus, en conditions réelles et avec un vrai service commercial" sur la ligne 393, qui relie Thiais à Sucy-Bonneuil (Val-de-Marne). Cette ligne est en site propre. "Il y a quand même des carrefours et des feux rouges, mais elle est protégée", si bien qu'"on atteint des vitesses beaucoup plus grandes" que sur le reste du réseau, a-t-elle relevé.

"C'est là où les technologies qui poussent vers plus d'autonomie permettent d'optimiser le service, l'exploitation et donc la performance. Et en même temps, ça nous permet de travailler avec nos personnels pour voir comment on améliore la qualité du service", a-t-elle ajouté.

Ces tests avec des bus standards de 12 m, doivent selon elle servir à  "maîtriser les performances du véhicule autonome qui permettent de gagner en performance et en sécurité". Il restera un chauffeur à bord. "On ne va pas lâcher un bus autonome dans la nature comme ça, sans précaution", a souligné Marie-Claude Dupuis.

La RATP a déjà transporté plus de 80.000 personnes dans diverses expérimentations de navettes autonomes, à Paris, Austin (États-Unis), Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) et Bruxelles, et s'intéresse aussi à l'automatisation des manoeuvres des véhicules dans ses dépôts.