24 octobre 2018
24 octobre 2018
Temps de lecture : 3 minutes
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Combien gagnent les développeurs français ?

Alors que la demande pour les développeurs ne semble pas faiblir quel que soit le langage de programmation, la flambée des salaires connaît un premier ralentissement. Combien gagnent vraiment les programmeurs français ? Réponse avec la dernière étude d'Urban Linker.
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Pour la septième année consécutive, le cabinet de recrutement Urban Linker, spécialisé dans les métiers du digital, publie son étude des salaires consacrée aux profils techniques des métiers du web. Avec une spécificité pour l'édition 2018 : l'extension à l'ensemble du territoire français, alors que les précédentes étaient centrées sur l'Île-de-France. Elle révèle sans surprise que les profils tech franciliens gagnent en moyenne 20 à 25% de plus que leurs collègues en région.

Autre constat de l'étude d'Urban Linker : la demande concernant les profils PHP continue de croître et les auteurs constatent cette année encore une légère hausse des salaires liés à ce langage, particulièrement sur les profils confirmés et seniors (38-46 000 euros et 45-52 000 euros, +3% en moyenne). La maitrise du framework Symfony (en particulier Symfony4) ou Laravel constituent visiblement un atout non négligeable qui sera valorisé financièrement, car "il séduit et est sujet à une forte demande".

Une tendance que l'étude retrouve aussi du côté des langages Java & .Net."En effet, les profils juniors demeurent moins attirés par le fait de travailler sur ces technologies et les profils expérimentés de bon niveau sont très sollicités", analysent les auteurs de l'étude. Avec pour conséquence des fourchettes de salaire compris entre 45 000 et 60 000 euros par an, en hausse cette année (entre 4% et 5% en moyenne), pour les profils confirmés et seniors.

Pour ce qui est de la demande de profils Python, Urban Linker constate qu'elle ne se rétracte pas et continue d’être portée par "la polyvalence du langage (application web, data, etc.)", ce qui s’est naturellement traduit par une hausse des salaires même chez les profils juniors et confirmés (respectivement +5% et +3,44% à 35-45 000 euros et 42-48 000 euros).

Le front-end rattrape son retard sur le fullstack

L’étude montre aussi que les salaires des profils front-end ont augmenté́, rattrapant en partie leur retard sur les
profils fullstack qui, eux, ont stagné. Les premiers ont ainsi connu en moyenne 4% de hausse pour les profils junior front JS contre 1% pour les profils juniors Fullstack JS. Si Ruby on Rails (RoR) reste toujours très largement utilisé par les startups parisiennes, le nombre de développeurs maîtrisant ce langage demeure très faible.

"Pour pallier cette pénurie de profils, les startups n’hésitent plus à faire monter en compétence des profils très junior sur le langage, ce qui a logiquement une incidence sur les salaires des profils recherchant une première expérience"

Quant aux développeurs mobiles iOS et Android, leur niveau de salaires reste très similaire à celui de l’année
passée, autour de 37-45 000 euros pour les juniors, 43-55 000 euros pour les confirmés, 52-63 000 euros et pour les seniors. Cependant, les fourchettes hautes progressent, et ce, pour chaque niveau d’expérience. Les développeurs maitrisant bien les deux langages (chose extrêmement rare) et les spécificités de chaque plateforme bénéficieront de salaires plus élevés.

Enfin, la tendance du remplacement des administrateurs système par les profils orientés devops se confirme bel et bien (en startup). Les salaires des premiers, en particulier les profils confirmés et seniors, ont baissé depuis l'année dernière, perdant en moyenne 2000 euros à chaque fois, au profit des profils plus orientés devops (jusqu’à +3,9% pour les salaires des profils juniors).

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