24 janvier 2019
24 janvier 2019
Temps de lecture : 3 minutes
3 min
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Zoov, la dernière pépite d'Éric Carreel, lève (déjà) 6 millions d'euros

Zoov est la dernière-née de la dynastie Carreel et l'opération tout juste bouclée auprès de daphni, C4 Ventures, Road Ventures, BNP Paribas Développement et la Banque des Territoires devrait la faire sortir de l'ombre.
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Et un nouveau système de vélos partagés, un ! Il se nomme Zoov et annonce, ce jeudi, avoir bouclé un tour de table de 6 millions d'euros, auprès de daphni, C4 Ventures, Road Ventures, BNP Paribas Développement et la Banque des Territoires. Et tout ça avant même de se lancer sur le plateau de Saclay et dans plusieurs agglomérations françaises. Une solution de mobilité urbaine de plus, peut-être une de trop au regard de la saturation du secteur. Bref, rien de neuf sous le soleil.

Vraiment ? Car Zoov n'est pas le projet d'un énième opportuniste qui aurait flairé dans les solutions de véhicules partagés la grande tendance du moment. Le cerveau derrière tout cela est celui d'Éric Carreel, le fondateur de Withings. Voilà à quoi il était occupé avant de revenir à ses premières amours ! Il reste d'ailleurs président de Zoov après avoir racheté Withings à Nokia, preuve qu'il ne compte pas abandonner le projet en si bon chemin. Bien au contraire : mêlant hardware et data de pointe, Zoov est le parfait résumé du modèle Carreel.

 

Repenser la mobilité péri-urbaine

Alors, à part Éric Carreel, qu'est-ce que Zoov a de plus que la pléthore de services de vélos partagés déjà sur le marché ? D'abord, des vélos à assistance électrique, ce qui devrait ravir les fainéants mais qui positionne surtout Zoov comme un outil de la mobilité péri-urbaine plus qu'urbaine. Le dispositif est d'ailleurs testé sur le plateau de Saclay et dans les villes alentour, pas au coeur de la capitale. De quoi le distinguer de nombre de ses concurrents qui privilégient en général les centres-villes.

Ensuite un système de parking ergonomique, qui utilise une place minimale. En effet, une seule petite borne est nécessaire pour pouvoir garer une vingtaine de vélos, chacun des appareils devenant en fait une borne pour les suivants, à l'instar des chariots de supermarché. Une emprise au sol moindre qui permet à la solution de s'insérer sans encombre dans le paysage urbain. Les flottes de trottinettes électriques ne peuvent pas en dire autant...

Enfin, la solution propose également un GPS qui est capable de guider l'utilisateur jusqu'à destination. Une manière pour la startup de récolter des données sur l'utilisation des appareils afin de mieux cerner les habitudes et les attentes des Français en matière de mobilité. "Il nous faut être capable d'enrichir notre produit par l’exploitation des données. Et pour collecter en temps réel des données fiables sur l’état des vélos et l’environnement dans lequel ils évoluent, il est indispensable de maîtriser notre produit”, explique Éric Carreel, cofondateur et président de Zoov.

Ce positionnement a séduit les investisseurs et l'opération réalisée devrait permettre à la jeune pousse de concrétiser ses ambitions. Zoov envisage ainsi de s'implanter dans plusieurs agglomérations dès cette année, si l'expérimentation à Saclay se révèle concluante. Pour soutenir son développement, la société compte doubler ses effectifs, renforçant notamment ses équipes de recherche.