Selon les chiffres publiés mercredi, 1.323 décisions d'investissements  venues de l'étranger ont été prises en 2018, un chiffre en légère hausse par  rapport à 2017, même si le nombre d'emplois créés ou maintenus (30.300) a  reculé de 10% sur un an. "Ce sont des bons chiffres, et on peut s'en réjouir", a affirmé le Premier ministre en marge d'une visite à des "startups d'État" installées dans l'arche  de la Défense, près de Paris.

"Les montants investis par les entreprises étrangères en France ont  considérablement augmenté. Près de 25% de ces investissements concernent de  l'industrie et des emplois industriels et 10% des activités de recherche et  développement. Et nous avons constaté une augmentation considérable des  investissements britanniques en France", a-t-il fait valoir. "Cela veut dire que les mesures que le gouvernement a prises (...) produisent leurs effets" pour "inciter les entreprises installées au Royaume-Uni à venir localiser leur production en France pour tenir compte des  incertitudes liées au Brexit", a jugé l'ancien maire du Havre, saluant "une  excellente nouvelle pour la France et l'économie française".

Dans la perspective du Brexit, Paris avait lancé en juillet 2017 une batterie de mesures destinées à relocaliser en France des activités britanniques, en tentant notamment d'attirer les entreprises financières de la City. Le Premier ministre rencontrait jeudi des "startups d'État", des petites  équipes de l'administration destinées à développer des projets ou des outils  numériques visant à améliorer l'action de l'Etat dans de nombreux domaines  (aides aux dossiers administratifs pour les personnes fragiles, gestion des déchets ou des transports de marchandises...) Accompagné du nouveau secrétaire d'Etat au Numérique Cédric O, il a salué "des fonctionnaires qui au lieu de produire des normes, trouvent des solutions", se félicitant d'"une réalité tout à fait réjouissante".