8 avril 2019
8 avril 2019
Temps de lecture : 3 minutes
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SeaBubbles passe sous pavillon étranger

Les cofondateurs de la startup qui conçoit et produit des véhicules qui volent sur l’eau ont accepté d’en céder les 66 % qu’ils possèdent à des investisseurs étrangers.
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Francis DEMANGE

SeaBubbles, la startup française qui développe des véhicules capables de voler sur l’eau, est, selon des informations de Business Insider France confirmées par Maddyness, en passe d'être vendue à des investisseurs étrangers. Contacté, Alain Thébault confirme que les familles des deux fondateurs, lui-même et Anders Bringdal, ont accepté l'offre de rachat d'" un groupe d'investisseurs chinois, suisses, suédois et américains " portant sur les 66 % de l'entreprise qu'ils détiennent à eux deux.

Selon Alain Thébault, les deux fondateurs ne s'interdisent pas de rester actionnaires minoritaires de la société et conserveront leurs postes d’ingénieurs. " On gardera certainement une part symbolique, notamment pour nos enfants ", confie l'entrepreneur et architecte naval. Le reste du capital devrait rester détenu par la MAIF, le fonds Partech, Philippe Camus, le DG du groupe Lagardère et par l’homme d’affaires Henri Seydoux, qui avaient participé aux tour de tables menés par SeaBubbles.

" L'administration française souffre d'arthrose "

Alors que la mise en circulation de ces navettes fluviales volantes était initialement prévue pour 2018, la startup avait pris du retard notamment à cause d’un coût à l'achat semblant trop élevé pour les collectivités territoriales et des limitations de vitesse trop contraignantes sur la Seine (12 à 18 km/h, alors que l'engin peut monter jusqu'à 50 km/h). Ayant fait le choix d’ouvrir sa possible clientèle à l’international, SeaBubbles visait le déploiement de 5000 véhicules dans 50 villes d'ici 2024.

En parcourant le monde pour vendre leur concept, Alain Thébault et Anders Bringdal ont également eu le loisir d’écouter les diverses propositions qu’ont pu leur faire les investisseurs. Il semblerait, toujours selon le pure-player, que la commande de quatre bulles par Baja Ferries à Miami et de 10 autres par un groupe hôtelier ait accéléré les discussions. " Paris est notre vitrine. Anne Hidalgo a fait bouger les lignes. Mais à Miami, la seule condition exigée, c'est de ne pas faire de vagues. Ce qui correspond à la bulle. On a obtenu l'accord en une journée là où ça a mis six mois en France. Les règles sont d'un autre âge. On ne veut pas perdre notre énergie dans ce combat. L'administration française souffre d'arthrose ", déclare Alain Thébault à nos confrères, ajoutant que " cette vente va permettre de me concentrer sur des sujets qui me tiennent à cœur en essayant d'être utile à la collectivité. Ce n'est pas possible qu'on sous-utilise autant l'eau et les fleuves au sein de villes congestionnées ". L'entrepreneur assure toutefois que l'entreprise SeaBubbles restera domiciliée en France, cela malgré le fait que leur nouveau projet, le Flybus, sera lui développé à l'étranger.