Republication du 19 octobre 2017
Tout d’abord, n’oubliez pas que nous sommes une génération européenne, sans guerre et liée à des échanges économiques. N’oubliez pas le contexte de la zone euro qui simplifie le commerce en ligne à l’international. Une génération qui partage, une génération Snapchat, Instagram, Uber… Eureka, Horizon 2020 pour les financements, Erasmus pour les programmes d’échange étudiants. On commence à trouver du vin non français dans nos supermarchés et même en vente en ligne. Profitons de cette zone de libre échange commercial sans frontières, et commençons par la simplicité : la vente sur les pays de la zone euro. Autant il est facile d’acheter un service en ligne, autant la logistique doit être abordée concernant la livraison en Europe, mais La Poste et Chronopost vous aident !
Europe VS États-Unis : points forts et points faibles
Avantages États-Unis : ils ont une seule monnaie qui a de l’avance, le dollar américain, et une langue commune. Nous avons quant à nous en Europe une zone de libre échange et une zone Euro assez significative. Gérons les langues et les monnaies et nous nous rapprochons… des États-Unis !
Avantages Europe : notre réglementation concernant les établissements de paiement et les établissements de monnaie électronique est commune aux 29 pays de l’E.E.E. Par contre nous sommes sensibles au Brexit de Londres. La Directive des Services de Paiement Européenne, dite DSP, est un grand pas dans la construction du futur du paiement en Europe, tout comme la facilité de virement et de prélèvement dans la zone SEPA (virement Sepa Credit Transfert, et prélèvement Sepa Direct Debit).
Une offre diversifiée, une concurrence exacerbée
Les « Millenials » nés dans les années 1980 ou 1990 évoluent aussi et disruptent les modèles traditionnels de banque, d’assurance, de déplacement, et d’hébergement. Uber, Deliveroo, FoodCheri, sont des marques nouvelles qui disruptent le taxi et le restaurant traditionnels. Sauf à vivre dans une grotte, vous l’aviez remarqué, ne serait-ce qu’avec le retrait de la licence Uber à Londres. N’oubliez-pas le français Chauffeur Privé, en Europe nous sommes contre les monopoles de marques. Ce qui change entre Uber et le taxi traditionnel ? Quand vous sortez vous dites « au-revoir » et votre carte bancaire est débitée au centime d’euros près. Le montant de la course est fixé avant la course. Vous n’avez pas à attendre le rendu de la monnaie ni à chercher vos pièces et billets. C’est magique, disent mes enfants. Vive la concurrence et l’offre de service diversifiée.
Les sites qui suivent sont moins connus du grand public, mais appellent à être consultés. Ces sites « disruptent » la banque traditionnelle en Europe, et complètent le financement bancaire des PME grâce à la foule (le crowd). Par habitude, une PME se tourne vers un Venture Capitalist, ou un réseau de business angels, et finance son développement par les prêts bancaires traditionnels.
La foule aide à financer des entreprises et donc de l’emploi, en complément des acteurs traditionnels : c’est le crowdfunding ! De plus en plus de personnes diversifient leurs placements et obtiennent des rentabilités supérieures sur leurs placements à risque, comprises entre 5 et 8% avant impôts.
Voici quelques sites que je vous recommande de consulter en Europe, pour vous faire votre propre idée, que vous soyez étudiant, employé, fonctionnaire, retraité ou rentier. Tous ces sites disposent des agréments nécessaires pour exercer dans leur pays, et sont adossés à un Etablissement de Paiement également agréé par l’ACPR-Banque de France.
En France, October, Wiseed, Lendosphere, WeShareBonds, Prexem, Sowefund, InvestBook, Hoolders.
En Suisse : Néo-Crédit.Ch.
En Espagne, Loanbook, Finanzarel, Growly, Arboribus, eCrowdInvest.
En Autriche, Conda, Rendity.
En Allemagne, iFunded, GreenRocket.
Au Royaume-Uni, BrickSave, Trine.
En Islande, KarolinaFund.
Les investisseurs européens qui mettent une partie de leurs placements à risques dans le crowdfunding n’ont pas de profil type : retraités, femmes, hommes, étudiants, mères de famille, entrepreneurs, etc. N’oubliez pas le double avantage à lever des fonds grâce à des sociétés de crowdfunding : vous trouverez de l’argent sous forme de prêt, mais vous ferez également connaître votre marque et votre entreprise dans le pays européen dans lequel vous vous développez. Les investisseurs ont un coup de cœur pour votre projet, ils seront assurément vos futurs clients.
Il y a trop de « jus de cerveau » en France
Je vais vous donner un exemple marquant. Avec mon agence web des années 2000 Sunflower Services, notre équipe avait réalisé une première : un site de vente en ligne d’un industriel lyonnais spécialisé dans la grande cuisine tout inox. Nous avions décidé de le traduire en anglais et d’accueillir chaleureusement les Européens : drapeau suisse, drapeau belge, etc. Vive les 30 pays de la zone E.E.E. ! Avant il n’y avait que 2 langues. Quelques semaines après la mise en ligne, un client suisse a compris qu’il était possible de faire affaire et a passé une énorme commande. Il s’est senti « chez lui », « bienvenu », « à la maison ». Il a senti qu’on s’adressait à lui, sa fibre nationale s’est réveillée. Il y a eu « conversion », « transformation » de l’intention d’acheter en achat réel, sans demande de devis préalable, ni même négociation du prix.
Ce que je veux dire aux entrepreneuses et entrepreneurs français, c’est qu’il est parfois difficile d’être unique et le premier dans son innovation, tellement les Français sont inventifs et performants, créatifs. Il y a un nombre très important d’entreprises qui permettent de concurrencer les taxis mais finalement seules les trois premières ont une chance en France. Puis ensuite il faut verticaliser : les spécialiste du B2B, le luxe, etc. Vous cuisinez à la maison et vous désirez arrondir vos fins de mois et livrer vos plats mijotés sans avoir à ouvrir un restaurant ? J’ai vu 20 startups nous présenter ce modèle économique, comprenant plus ou moins qu’il faut aller vite et lever des fonds, toutes croyant qu’elles étaient les meilleures. Presque aucune n’a pensé qu’elle n’avait aucun concurrent en Belgique, en Slovaquie, en Pologne, en Russie, ni au Maroc, ni au Brésil, ni en Colombie.