Comme chaque année depuis 2010, le G20 des jeunes entrepreneurs rassemble des centaines d’entrepreneurs de 20 à 45 ans, en marge du G20 politique, dans le but d’exercer un impact sur l’entrepreneuriat dans le monde en remettant des recommandations concrètes aux chefs d’États de leurs pays d’origine. Après Toronto et Séoul (2010), Nice (2011), Mexico (2012), Moscou (2013), Sydney (2014), Istanbul (2015), Pékin (2016), Berlin (2017) et Buenos-Aires (2018), le Sommet 2019 se déroule à Fukuoka au Japon du 16 au 17 mai. Géré en France par l’association Citizen Entrepreneurs, qui s’est donnée pour mission de fédérer les synergies en faveur de l’entrepreneuriat, le G20 des jeunes entrepreneurs est un réseau mondial d’associations similaires.

La délégation française, actuellement présente au Japon, a notamment pour rôle de travailler avec les équipes constituées par les autres pays sur les recommandations que chacune présentera à son gouvernement. Cette année les débats porteront sur quatre questions, en phases avec les problématiques que vont se poser les états les 28 et 29 juin prochains lors du G20 politique à Osaka, définies au préalable :

  • Comment faire pour améliorer le libre-échange et faciliter l'entrepreneuriat à l'étranger ?
  • Comment faciliter l'accès des startups aux financements ?
  • Comment inclure plus de RSE (préoccupations sociales, environnementales et économiques) dans les démarches commerciales et comment le valoriser ?
  • Comment faire en sorte de mettre plus en avant l'entrepreneuriat dans l’éducation ?

L’occasion de rencontrer des entrepreneurs étrangers

Nicolas Cargou, directeur général et cofondateur de Samboat - une plateforme de location de bateaux entre particuliers, fait partie de la délégation française qui rassemble une vingtaine d’entrepreneurs : " Pour nous les objectifs sont très clairs, il s’agit tout d’abord de rencontrer des entrepreneurs étrangers et d’ainsi consolider notre réseau à l’international. C’est également une belle occasion de faire part à l’État de nos difficultés. "

Si le sommet ne commence que le 16, les délégations arrivent quelques jours avant et ont ainsi l’occasion d’accroître leurs connaissances d’un marché jusqu’ici quasi inconnu. " Nous avons eu l’occasion de rencontrer la Gouverneure de Tokyo et l’Ambassadeur de France au Japon. Nous avons également eu des échanges approfondis avec des membres du cabinet EY, de la French Tech et de Business France qui nous ont resitué le contexte économique du pays et expliqué ses spécificités culturelles ", retrace l’entrepreneur français.

La délégation a ensuite visité une usine Toyota, une centre de recherches en robotique et une brasserie de saké. " Ça permet de sortir un peu la tête du guidon et de prendre une bouffée d’oxygène ", raconte Nicolas Cargou qui après ces quelques jours est certain d’une chose : il ne s’implantera pas de sitôt au pays du soleil levant. " Je me suis rendu compte que ce n’est pas un pays si en avance que ce que l’on veut nous faire croire et que finalement on est très bien en France pour entreprendre dans de bonnes conditions ", constate le cofondateur de SamBoat.