26 juin 2019
26 juin 2019
Temps de lecture : 3 minutes
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PWN, le réseau jusqu’ici exclusivement féminin, s’ouvre aux hommes

Après 22 ans d’entre-soi féminin, le Professional Women’s Network (PWN) Paris cherche à accueillir des hommes. Ils seront les ambassadeurs de la mixité au sein de leurs entreprises.
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Vive la mixité ! Le réseau Professional Women’s Network (PWN) Paris, jusqu’ici exclusivement réservé aux femmes, s’ouvre désormais aux hommes cadres et dirigeants souhaitant agir pour favoriser l’équilibre entre hommes et femmes dans le monde économique. Créé il y a maintenant 22 ans à Paris par Avivah Wittenberg Cox dans le but d’accélérer et de développer la carrière des femmes, PWN compte aujourd’hui 4000 membres répartis dans 30 grandes villes du monde, dont 700 en France.

Annoncé lors du congrès annuel du réseau, en présence de la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances Agnès Pannier-Runacher, ce changement de politique profond était prévu depuis plusieurs années. Françoise Derolez et Cécile Bernheim, le tandem à la tête du réseau parisien, ont été élues il y a quatre ans sur la promesse d’ouvrir PWN aux hommes. " Nous sommes convaincues que les sujets de mixité sont l’affaire de toutes et de tous et que l’équilibre femmes-hommes dans les organisations est un facteur d’innovation et de compétitivité pour le développement et la performance des entreprises ", explique Françoise Derolez. La présidente se souvient bien de l’importance qu’il y avait, il y a une vingtaine d’années, à jouer " la carte de l’entre-soi féminin ", mais estime que cette période est dorénavant révolue : " À l’époque de la création du réseau il était quasi impossible pour une femme de pénétrer la sphère des instances exécutives, sans même parler des conseils d’administrations. Aujourd'hui tout le monde a compris l’intérêt de la mixité, c’est d’ailleurs un pré-requis pour les jeunes générations notamment, les entreprises se doivent d’être le reflet de la société dans laquelle nous vivons. "

Aider la communication entre les deux sexes

Ce n’est pas pour autant qu’il n’y a plus de combats à mener. La mixité pour la mixité n’est en soi pas un but pour la co-présidente de PWN Paris, c’est un facteur de performance et de compétitivité pour les entreprises. Dès lors, le réseau s’emploie à pousser les hommes à intégrer des femmes dans leur équipe et à " les faire grandir ". Mais pour ce faire, encore faut-il savoir communiquer ensemble. " Les femmes n'interagissent pas de la même manière que leurs homologues masculins, elles s’attendent à être récompensées de leurs efforts et de leur bon travail, mais sont moins vindicatives et osent moins en faire la demande, assure Françoise Derolez qui cite des études menées en interne, les managers doivent donc savoir ces choses et y être sensibles ". Pour les accompagner, PWN met en place des ateliers de communication dans le but d’aider les deux genres à mieux interagir. " Nous avons été sollicitées par des hommes désireux d’apprendre les codes féminins pour mieux comprendre et échanger avec leurs collègues ou leurs clientes ", raconte la co-présidente.

Les hommes peuvent d’ores et déjà intégrer le réseau et un premier retour sur leur inclusion sera dévoilé en septembre. À horizon un an, PWN souhaite compter 15 % d’hommes parmi ses effectifs et s’il est trop tard pour que l’un d’entre eux se présente aux prochaines élections internes - qui se dérouleront à la fin de l’année -, Françoise Derolez ne voit rien qui s’oppose à ce que bientôt des hommes soient à la tête de PWN.