Et de trois ! Après deux premiers tours de table de 2 et 8 millions d'euros respectivement bouclés en janvier 2017 et janvier 2018, Spendesk boucle une nouvelle levée de fonds en série B (et pas des moindres) de 35 millions d'euros auprès d'Index Ventures, seul et unique fonds à accompagner la startup : "On s’est posé la question d’ouvrir à d’autres investisseurs, et étant donné que le montant qu'Index Ventures voulait mettre sur la table répondait parfaitement à nos objectifs, on s’est dit que ça n'était finalement pas la peine. C'est assez rare qu'un investisseur fasse ce type de tour", explique Rodolphe Ardant, PDG de Spendesk.
Une opération d'envergure donc, qui devrait permettre à la jeune pousse, spécialisée dans la gestion des dépenses professionnelles, d'ouvrir de nouveaux bureaux à Berlin et Londres. Un choix qui fait écho à la popularité de Spendesk sur ces deux marchés : "Les bureaux allemands sont déjà ouverts, et nous sommes en train de recruter des équipes locales sur place. L'idée c'est d'atteindre 30 à 50 employés d'ici un an", précise Rodolphe Ardant, avant d'ajouter "au Royaume-Uni cela met un peu plus de temps à cause du Brexit mais on a tellement de clients là-bas que le choix paraissait évident". D'autres bureaux, en Espagne, sont encore à l'étude.
Les fonds serviront également a développer de nouvelles fonctionnalités pour la plateforme de Spendesk, comme des tableaux de bord de gestion ou de nouvelles devises. L’entreprise, passée de 20 à 120 employés en un an, prévoit également de recruter près de 150 nouveaux salariés dans les 18 prochains mois.
Créé en 2016 à Paris, au sein du startup studio eFounders, Spendesk a pour promesse de libérer les entreprises des contraintes liées aux paiements, en développant une plateforme qui centralise et gère les dépenses de A à Z. Elle compte à ce jour près de 1500 entreprises clientes. Une base importante que la jeune pousse entend bien tripler d'ici 2020, tout comme ses revenus.