Personne ne sait ce qu’il met réellement sur sa peau... Il y a deux ans, Solène Lebon Couturier et Jérémy Emsellem ont découvert l’impact dramatique de la cosmétique industrielle : pollution plastique, émissions de C02, substances chimiques... La dernière enquête d’UFC Que Choisir dénonce le fait qu’il y ait 11 familles de substances indésirables trouvées dans 400 cosmétiques, dont des produits pour bébés. Parmis les substances, on retrouve - sans surprise - des perturbateurs endocriniens (BHA, butyl- et propyl-parabens) et des allergènes utilisés pour conserver les produits (MIT, MCIT...). Le solide apporte une vraie réponse à ce fléau : “par définition il n’y a pas d’eau dans les savons solides donc il n’y a pas besoin de conservateurs” confie Solène Lebon Couturier.

Depuis ils oeuvrent ensemble dans une savonnerie artisanale et biologique, Ciment, afin de proposer des produits sans plastique ni conservateur. Présentés comme des carreaux de ciment, ces savons solides sont disponibles à partir de 10 euros. Les consommateurs ont le choix entre huit modèles de savons SAF (saponification à froid). Cette technique artisanale de fabrication permet de préserver le film hydro-lipidique de la peau, n’utilise aucun conservateur et n’a plus besoin de plastique. 

Jeune d’un an, la jeune pousse, déjà représentée chez soixante revendeurs, souhaite maintenant ouvrir une boutique avec un laboratoire accolé. Les fondateurs ont donc lancé une campagne de crowdfunding sur KissKissBankBank afin de réunir 10 000 euros. Cet objectif étant atteint, leur nouveau but est de 50 000 euros afin d’embaucher un premier apprenti savonnier et lancer un nouveau produit : un baume hydratant pour le corps sans eau et sans conservateur.