Depuis quelques années, les super-aliments sont de plus en plus prisés. Reconnus pour leur richesse nutritionnelle en vitamines et minéraux, ils sont même conseillés par l’OMS et l’Unesco. La spiruline, une petite algue verte, appartient à cette famille. Riche en protéinse, elle contient une multitude d’acides aminés dont les 9 essentiels à notre métabolisme, des minéraux et des antioxydants.
Gabriel Riboulet décide de lancer sa propre production de spiruline fraîche et monte son entreprise, Algorapolis, en 2018.
Il installe sa première usine dans le 18ème arrondissement de la capitale, porte de la Chapelle et y fabrique une pâte de spiruline qui peut être consommée crue et utilisée en cuisine pour agrémenter ses plats. “Nous prônons la transition alimentaire et à ce titre, la spiruline fraîche participera au grand mouvement du changement des comportements des consommateurs. La spiruline fraîche sera un facteur d’innovation en termes d’usage alimentaire” , explique Colin Fagedet Cousquer, consultant stratégie et conduite du changement chez Algorapolis.
Une culture respectueuse de la planète
La culture est réalisée dans une ferme verticale, ce qui permet d’améliorer les rendements et la productivité mais aussi de limiter l’impact de son installation. La production de spiruline d’Algorapolis est une combinaison de process high et low tech. “Nous utilisions des photobioréacteurs (PBR) que nous construisons nous-mêmes pour faire croître les souches de spiruline” , explique Colin Fagedet Cousquer. Une fois la bonne concentration en micro-algue atteinte, ce qui prend une à deux semaines, la cuve est filtrée afin d’obtenir une pâte de spiruline fraîche égouttée. Elle est ensuite “conditionnée dans la foulée, stockée en chambre froide et distribuée dans les heures qui suivent. Grâce à nos travaux de R&D, la DLC est de 10 jours” , poursuit Colin Fagedet Cousquer. L’ensemble du processus est éco-responsable, “la consommation en eau est très réduite et aucun déchet n’est émis car les cuves fonctionnent en circuit fermé” .