Les mesures en faveur du numérique, domaine considéré comme stratégique par l’exécutif, représentent « au minimum » 7 des 100 milliards d’euros prévus par le plan de relance, selon les calculs du secrétariat d’État au Numérique. Le plan de relance prévoit notamment un total de 3,7 milliards pour « les startups et les technologies numériques stratégiques » , a expliqué Cédric O. Sur cette enveloppe, 500 millions sont réservés pour les levées de fonds des jeunes pousses françaises de la tech, à travers notamment Bpifrance. Les aides à l’innovation du Programme des investissement d’avenir (PIA) vont augmenter de leur côté de 800 millions d’euros sur deux ans (+60%). Et 2,4 milliards d’euros seront consacrés à des plans spécifiques sur des « technologies numérique de rupture : le quantique, la cybersécurité, l’intelligence artificielle, le cloud (informatique dématérialisée, NDLR), la santé numérique, etc. » qui seront annoncés prochainement.
Par ailleurs, hors de ces premières mesures de 3,7 milliards, le gouvernement prévoit :
- 2,3 milliards pour la transformation numérique de l’Etat et des territoires et des entreprises, pour lesquelles 585 millions d’euros sont prévus (dont 385 pour les TPE/PME/ETI).
- d’augmenter de 240 millions d’euros les financements déjà prévus pour l’équipement du territoire en fibre optique. Il affiche désormais l’objectif d’une France entièrement fibrée d’ici à 2025, et la fibre optique va être instituée comme un « service universel » , au même titre que l’eau ou l’électricité.
- Le plan comporte aussi « un effort inédit et historique » de 250 millions d’euros pour la lutte contre la fracture numérique. Il s’agira notamment de former des « médiateurs numériques » , d’ouvrir des lieux d’accès aux services numériques, et de construire des outils « simples et sécurisés » pour que des tiers – travailleurs sociaux, agents de collectivité territoriales – puissent aider les personnes à utiliser internet pour leurs démarches personnelles.
- Par ailleurs, 300 millions sont dirigés vers la formation aux métiers du numérique. Selon Cédric O, le président Emmanuel Macron s’exprimera « dans les semaines à venir » sur le numérique, « un sujet qui lui tient beaucoup à coeur » .
Des réactions contrastées
Sans surprise, le syndicat de freelances Indépendants.co s’est dit « très déçu » par les mesures annoncées, alors que les travailleurs indépendants ne font pas l’objet de mesures spécifiques d’aide. « Le gouvernement a fait le choix d’abandonner les indépendants. C’est regrettable, mais nous allons poursuivre le dialogue : il en va de la survie non seulement d’entreprises, mais surtout d’hommes et de femmes », a réagi Hind Elidrissi, porte-parole du syndicat indépendants.co.