Enjeu prioritaire pour le gouvernement pendant le confinement, les retards de paiement accusent une baisse générale en Europe mais pas en France, d’après le tracker sur les retards de paiement des entreprises réalisé par Sidetrade, éditeur de logiciel. Les taux explosent dans certains secteurs, encore durement frappés par les mesures sanitaires, la fermeture des frontières et les quatorzaines imposées.
Menée auprès de six pays européens (France, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Belgique, Pays-Bas) et 3,7 millions d’entreprises, l’analyse des retards de paiement est sans appel. Dans la majorité des cas, ils ont diminué de 12 à 17% depuis mi-mars excepté pour la France et l’Espagne. Dans l’Hexagone, en effet, ce taux est passé de 19% entre le 1er janvier et le 10 mars 2020 à 25% en moyenne au 28 septembre 2020. Un taux équivalent à celui du Royaume-Uni, à l’exception faite que le sien atteignait les 30% avant le confinement, ce qui témoigne tout de même d’une légère amélioration.
Au total, les entreprises françaises accusent une hausse de 31% des retards de paiement depuis la mise en place du confinement le 17 mars dernier. Malgré ces mauvais chiffres, la situation est tout de même encourageante comparée au moins d’août où les retards de paiement atteignaient les 38%.
Mais, la situation reste encore très tendue. Le dernier bilan de la startup Rubypayeur, spécialisée dans les procédures de recouvrement, révèle une croissance des demandes de recouvrement en septembre. La situation financière des entreprises reste loin d’être stabilisée.