13 novembre 2020
13 novembre 2020
Temps de lecture : 4 minutes
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57 millions d’euros levés cette semaine, les investissements reprennent des couleurs

Chaque semaine, Maddyness dresse le bilan des levées de fonds de la semaine qui vient de s'écouler. Cette semaine, 9 opérations ont permis aux startups françaises de lever près de 57 millions d'euros.
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Légende photo :
Jason Leung
Montant
56,9M€
Nombre d’opérations
9
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Après une semaine morose, qui coïncidait avec l'entrée en vigueur du reconfinement, les investissements retrouvent à peu près les niveaux habituels pour la saison automnale. Les startups françaises ont ainsi levé 56,9 millions d’euros selon nos calculs, soit un montant près de deux fois plus élevé que celui rapporté il y a 7 jours de cela. À noter que tout le monde semble profiter de cette embellie : aucune des 9 levées enregistrées n’a, en effet, été réalisée dans le même secteur d'activité. L'écart considérable entre moyenne (7,1 millions d’euros) et médiane (2 millions d'euros) traduit, par ailleurs, une forte disparité entre les différentes opérations menées.

Livestorm vire en tête du classement cette semaine, avec une levée à hauteur de 25 millions d'euros. Le spécialiste de la visioconférence a reçu le soutien d'Aglaé Ventures, bpifrance Digital Ventures, RAISE Ventures et Idinvest dans le cadre de sa série B. La startup, dont la plateforme s'adresse aux entreprises, entend créer des fonctionnalités et mettre en place un écosystème d'intégrations dédié à la communication vidéo. Cet apport financier se traduira également par un renforcement de la stratégie d'expansion commerciale, notamment aux États-Unis, ainsi que la création d'offres spécifiques visant à répondre aux problématiques des grandes sociétés.

En seconde position arrive Tehtris, avec un tour de table de 20 millions d’euros. L'expert de la cybersécurité a pu compter sur Ace Management, Open CNP, Corporate Venture CNP Assurances, Nouvelle-Aquitaine Co-Investissement et des business angels afin de compléter sa série A. Sa plateforme est capable de détecter et de neutraliser en temps réel et de manière automatisée des menaces numériques connues et inconnues dans les infrastructures d’entreprises. La jeune pousse indique vouloir "accélérer [son] rôle d’acteur majeur au service d’une souveraineté numérique européenne, en renforçant [ses] équipes techniques, commerciales et marketing" . Elle met ainsi en avant le "besoin croissant" des sociétés en la matière, à l’heure où le télétravail est généralisé du fait de la crise sanitaire.

Eloa complète le podium, avec une opération à 5 millions d’euros réalisée grâce à l'appui dApril ainsi que de business angels. La FinTech, qui est à l’origine d’une plateforme B2B de simplification du crédit, de l’assurance et de la vente immobilière, affirme vouloir développer de nouvelles fonctionnalités pour sa solution en "simplifiant davantage encore les parcours des professionnels et de leurs clients" . Ces fonds serviront également à développer la présence de la startup sur le marché des professionnels de l’immobilier, des courtiers et des banques ainsi qu’à recruter des collaborateurs. Pour rappel, elle gère un encours d'un milliard d’euros de crédits pour le compte de quelque 2 500 clients professionnels.

Autres actualités financières

Le fonds FAMAE Impact I réalise un closing de 35 millions d’euros. Abondé par des entrepreneurs, family offices et fondations, il vise une taille finale de 100 millions d’euros après participation d’investisseurs institutionnels. La structure, qui se positionne sur des opérations de capital développement smallcap, a obtenu son agrément AMF dans le but de réduire l'empreinte carbone des activités humaines à travers ses investissements. Trois premières opérations ont d'ores et déjà été menées, dans des startups des domaines de l'agriculture urbaine, du dessalement solaire ainsi que de l'élevage d’insectes. Il prévoit d’investir des tickets compris entre 1 et 6 millions d’euros dans des entreprises évoluant dans l'un des six secteurs suivants : déchets, eau, alimentation, mobilité, biens de consommation et habitat/énergie.

Le fonds Speedinvest Fund 2 réalise un closing de 33 millions d'euros. Présent à Paris, Londres, Berlin, Vienne, Munich et San Francisco, ce dernier est dédié au secteur des places de marché et vise la taille de 50 millions d’euros – ce qui porterait l'encours total de l'équipe de Speedinvest Network Effects à 100 millions d'euros. À noter que, pour accompagner le développement de cette division, Speedinvest a nommé Julian Blessin, cofondateur de la startup allemande TIER Mobility, en tant que partner. Pour rappel, son portefeuille comprend des jeunes pousses à forte croissance, telles que CoachHub, Packhelp, Kodit, Planetly, Admix ou encore Schüttflix. Ces trois dernières années, le portefeuille du premier fonds Network Effects a attiré 470 millions d'euros de financement de la part d'investisseurs historiques – Softbank, Northzone, Mubadala, Holtzbrinck Ventures ou Forerunner Ventures.

La startup Shapr lance un fonds d'investissement. Sobrement baptisé Shapr Ventures, ce dernier vise à financer des entrepreneurs early stage. Les tickets s'étaleront de 300 000 à 1 million d'euros en amorçage. Les porteur·se·s de projet de tous secteurs pourront y prétendre, hors BioTech et DeepTech. "Avec Shapr Networking, Shapr Talent et Shapr Founders, on a construit un écosystème qui devrait apporter beaucoup de valeur aux startups qu’on financera. Une startup qui finance d’autres startups… on se comprendra facilement quand il s’agira de pivoter, scaler ou de partir aux US", a estimé dans un post LinkedIn Ludovic Huraux, président-directeur général de Shapr.