Le trafic sur internet, dopé notamment par le télétravail, le streaming vidéo et les jeux en ligne, connaît depuis fin octobre une situation "assez analogue" au premier confinement, avec une consommation en hausse de "plus de 20%", selon les données de l'opérateur français Orange. "On se retrouve dans une situation assez analogue à celle que nous avions vécue lors du premier confinement, avec des réseaux habitués à absorber des pics d'audience" , explique à l'AFP Fabienne Dulac, présidente d'Orange France.

"On retrouve, pendant cette période de deuxième confinement, des volumes et
des accroissements quasiment similaires à la période de mars-avril avec un
fait nouveau: la consommation de données mobiles qui est beaucoup plus
élevée" , ajoute-t-elle. Concrètement, le trafic internet est en "nette hausse" , de "plus 20%" en volume global par rapport à ce que l'opérateur connaît "en temps normal" comme lors de la période janvier-février, juste avant le premier confinement.

La consommation de données mobiles est "beaucoup plus élevée" lors de ce second confinement avec une hausse "de plus de 30%" par rapport à la période janvier-février. "Cette année 2020 va avoir plusieurs impacts avec une augmentation des usages numériques globaux, que ce soit dans la vie professionnelle avec le télétravail mais aussi dans la vie personnelle. On aura un palier qui va être franchi" , estime la dirigeante d'Orange, alors que les réseaux ont été construits "pour s'adapter à une augmentation moyenne de 40% des usages chaque année".

Concernant les appels téléphoniques, qui avaient été multipliés par trois lors du premier confinement, le trafic reste très élevé avec une hausse de plus de 33% en volume global par rapport à la période janvier-février.

Selon une étude du spécialiste américain des réseaux Netscout, qui avait compilé les données des fournisseurs d'accès français de mars-avril, le trafic internet avait augmenté de 30% en France pendant le premier confinement.