Elles sont la vitrine de Station F. Les startups, qui composent la promotion du Future 40, sont présentées comme étant « les plus prometteuses » parmi le millier que l’incubateur initié par le fondateur de Free, Xaviel Niel, héberge. Celles retenues ne sont pas nécessairement les plus grosses. Ni en termes de revenus, ni en termes de notoriété. « Il s’agit de montrer de nouveaux visages, afin que la presse, ainsi que d’éventuels grands comptes et investisseurs, s’y intéressent de plus près », indique à Maddyness Marwan Elfitesse, responsable des programmes startups à Station F. Aucune des 40 jeunes pousses retenues n’a plus de 2 ans d’existence. Aucune n’a levé plus d’un million d’euros à date. Cette exposition nouvelle doit mettre un coup d’accélérateur à leur développement.
Une promotion composée à 70 % de startups SaaS
Le processus de sélection a été pensé de manière à permettre le regroupement, sous une même bannière, de startups issues des 30 différents programmes d’accompagnement de Station F – 17 sont concernés cette année. « Les responsables de chacun de ces derniers ont soumis des suggestions quant à celles dans leurs rangs qui devraient intégrer le label Future 40 », détaille Marwan Elfitesse. Sur cette base, plusieurs critères sont analysés pour chacun des candidats : l’aspect « business » (modèle économique, traction de revenus et d’utilisateurs), le volet « assets » (parcours du ou des fondateur·s, dépôts de brevets) et, enfin, le niveau de maturité – l’accent étant clairement mis sur les amorçages et pré-amorçages.
Les jeunes pousses retenues cette année font état de 7 collaborateurs en moyenne, soit un de plus que l’an passé, et visent une taille critique de 12 collaborateurs ces prochains mois. En janvier 2020, aucune des startups ne disposait de revenus récurrents. En juin suivant, ce n’était plus que le cas de 30 % d’entre elles seulement.
Dans une confirmation de la tendance générale en matière d’investissements, les startups SaaS – software as a service ou éditeur de logiciel – sont largement majoritaires (70 % de cette nouvelle promotion). « C’est le modèle économique qui domine, souligne Marwan Elfitesse, qui pointe le fait que « le positionnement B2B est celui qui répond aux caractéristiques structurelles du marché européen ». À noter que plusieurs DNVB (Digitally Native Vertical Brands) ont, cela dit, été incluses à la liste. Ces entreprises opèrent exclusivement grâce aux divers leviers offerts par le Web. Elles sont à l’origine de places de marché, comme Phacil, ou d’API, comme Tripartie.