9 décembre 2020
9 décembre 2020
Temps de lecture : 3 minutes
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La voiture, grande gagnante de la crise sanitaire pour les trajets domicile-travail

Si 56% des Français qui ont changé leurs habitudes de déplacement ont privilégié des modes doux, la voiture a convaincu 39% de nouveaux utilisateurs, loin devant le vélo ou les transports en commun.
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L'écologie, c'est bien... mais surtout pour les autres ! Si la crise a accéléré la prise de conscience des enjeux écologiques de notre époque dans bon nombre de domaines, en matière de mobilité, les Français restent fidèles au principe de réalité. Et, mauvaise nouvelle, celui-ci les a encouragés à se tourner vers... leur voiture personnelle pour leurs trajets domicile-travail. Ainsi, parmi les 32% de Français interrogés par Worklife sur leurs habitudes de déplacement qui ont déclaré avoir changé de moyen de transport pendulaire à la faveur de la crise, ils sont 39% à avoir choisi la voiture personnelle comme nouveau mode de transport, plébiscité loin devant le vélo (29%).

Ce regain d'intérêt pour la voiture - en solo - peut s'expliquer à la fois par le risque mineur de contamination qu'elle présente, limitant de fait les interactions avec d'autres voyageurs mais aussi par le manque de solutions alternatives proposées par les entreprises pour la mobilité quotidienne. Additionné à un plan de transports publics réduit du fait du confinement, la voiture est devenue une solution de facilité au détriment des transports en commun.

Année noire pour les transports en commun

Ils sont en effet les grands perdants de la crise, selon l'étude de Worklife, baptisée Crise sanitaire et mobilité des salariés, menée en novembre. Alors qu'ils représentaient le moyen de transport le plus utilisé par les salariés avant la crise (42,5%), ils n'ont attiré qu'à peine 10% des salariés qui ont modifié leurs habitudes de transport. Et un peu plus de 50% de ceux qui les utilisaient auparavant comptent moins les emprunter après la crise, voire même cesser purement et simplement ! Au contraire, 50% des voyageurs en transports en commun avant la crise qui ont modifié leurs habitudes se sont tournés vers la voiture personnelle, contre 42% vers le vélo et seulement 3,8% vers le covoiturage.

Pour autant, la crise n'est pas un total désastre sur le front de l'écologie en matière de mobilité pendulaire. Grâce à la belle progression du vélo, de la marche à pied et des autres moyens de transport éco-responsables, 56.5% des salariés qui ont changé leur mode de transport, ont au final privilégié des modes éco-responsables.

Une tendance qui pourrait s'accentuer dans les mois post-crise sanitaire, notamment grâce à la mise en place et surtout la popularisation du plan mobilité employeurs, inclus dans la LOM, et sa mesure phare, le forfait mobilités durables, dont moins de 13% des salariés ont entendu parler. Alors même qu'ils sont près de trois sur quatre (72%) à déclarer qu'ils utiliseraient le vélo, la trottinette électrique ou le covoiturage s'ils étaient en partie pris en charge par leur entreprise. Chiche ?