17 décembre 2020
17 décembre 2020
Temps de lecture : 3 minutes
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Lydia lève 72 millions d’euros pour devenir une “super-app”

Lydia, spécialiste du paiement mobile, a levé 72 millions d’euros grâce au soutien d’Accel Partners. Une extension qui porte à 112 millions d’euros le total de sa série B, qui doit lui permettre de renforcer son service client tout en poursuivant son internationalisation.
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Lydia

Cela constituerait le plus important tour de table jamais réalisé par une FinTech française, selon la startup. Lydia a levé 72 millions d’euros à l’occasion d’un tour de table mené par Accel Partners, qui lui permet de boucler sa série B pour un montant total de 112 millions d’euros – elle avait déjà levé 40 millions d'euros en janvier 2020. Une réussite qu’elle justifie notamment par l’accélération de l’adoption de moyens de paiement sans contact à l’heure du Covid-19. "Les événements de 2020 ont contribué à un fort recul de l’utilisation des espèces” , note ainsi dans un communiqué Cyril Chiche, co-fondateur et président de Lydia, soulignant que "le besoin de mieux comprendre où va son argent, de l’organiser plus clairement et de maîtriser sa situation financière a, lui aussi, explosé cette année".

Un service adopté par les jeunes

Lancée en 2013, la startup qui annonçait fièrement près de 4 000 comptes particuliers et 400 comptes professionnels actifs lors de sa première année revendique à ce jour plus de 4 millions d’utilisateurs et utilisatrices et une part de marché de plus de 25 % sur les 18-30 ans Français, chez qui l’expression "Je te fais un lydia" (comprendre "Je t’envoie de l’argent") est entrée dans le langage courant. C’est l’argument qui aurait achevé de convaincre Amit Jhawar, ancien directeur général de l’entreprise américaine Venmo devenu venture partner chez Accel, d’investir. "Venmo [qui, détenue par PayPal, propose un service similaire outre-Atlantique, N.D.L.R.] est un verbe aux États-Unis pour désigner l’envoi d’argent entre particuliers", indique-t-il ainsi.

L’investisseur indique, d’ailleurs, que "la croissance exponentielle de Lydia, portée par l’amour des utilisateurs pour l’application et réalisée quasiment sans budget marketing, [l]’a toujours impressionné et [lui] rappelle beaucoup Venmo". La startup parisienne avait déjà reçu, en janvier 2020, l’appui financier du Chinois Tencent – propriétaire de la célèbre application WeChat Pay – et celui de ses soutiens historiques xAnge et CNP Assurances. Cette série B, désormais bouclée, sera utilisée pour "surinvestir" dans son service client afin de "répondre au mieux à la puissante vague que constitue l’engouement mondial pour les super-applications de services financiers". Lydia, qui s’est notamment lancée au Portugal en 2020, poursuivra son internationalisation en ouvrant de nouveaux marchés en Europe en 2021.

L’entreprise affirme que le nombre de transactions réalisées par le biais de son application a "doublé" en 2020 par rapport à 2019. De très bons chiffres qu’elle explique par sa "forte résilience" et un "puissant effet de réseau". "Cet investissement nous apporte l’expérience d’Amit Jhawar [qui rejoint, à cette occasion, le comité de surveillance de Lydia, N.D.L.R.] dans la transformation de Venmo et celle d’Accel dans l’accompagnement de certaines des entreprises technologiques les plus iconiques du monde", se réjouit Cyril Chiche, qui ambitionne de faire de Lydia "la première super-app financière d’Europe". Pour rappel, la startup est passée de simple application de virements bancaires entre particuliers à une plateforme rassemblant diverses fonctionnalités – parmi lesquelles le paiement par QR Code, la consultation de comptes bancaires ou la création de comptes partagés.